Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À l’opéra : une nouvelle saison prête à s’adapter
Les dates des saisons lyrique, symphonique, danse et théâtre sont dévoilées, même si la billetterie n’est pas encore ouverte. Les spectacles pourraient reprendre en octobre, selon les mesures sanitaires
O
n a envie d’y croire. Avec la récente fenêtre d’éclaircies dans l’épidémie du Covid, qui a permis à certaines salles de spectacle de rouvrir plus tôt que prévu, les annonces des prochaines saisons commencent à se profiler. Sous conditions. L’opéra de Toulon ouvre le bal et présente son programme pour la rentrée -, tel qu’imaginé avant la pandémie. Sachant, forcément, qu’avec les règles sanitaires qui n’arrêtent pas d’évoluer, pour octobre, « on ne sait pas de quelle manière on va pouvoir jouer et comment on recevra le public », précise ClaudeHenri Bonnet, son directeur, même si la maison reprend vie peu à peu, avec le retour des musiciens, par exemple. Si on en reste aux règles actuelles, encore drastiques, de m à laisser entre chaque spectateur, il se dit prêt à passer de places à . « On perdra de l’argent, certes, mais l’opéra est un service public », rappelle-t-il, prêt à adapter les formes, à « inventer », dans le respect des mesures barrière (lire aussi notre édition du mai). En attendant, signe des temps, la saison dévoilée depuis hier sur le site internet seulement, ne donnera pas lieu à présentation publique. Et surtout, la billetterie n’est pas encore ouverte. Mais il n’est pas interdit de se projeter, le propre de l’Homme.
www.operadetoulon.fr (brochure à venir en septembre).
Ouverture. Sémiramide de Rossini ,les 9 et 11 octobre. Présenté en version concert, il donnera la part belle aux prouesses vocales et aux morceaux aussi célèbres qu’ardus qu’il renferme. La quintessence de l’opéra. Même sans mise en scène, mais « en costumes, les chanteurs jouent vraiment », précise ClaudeHenri Bonnet.
Grands classiques. Carmen , cet opéra de Bizet qui est le plus joué au monde revient, après quelques années d’absence. Ne pas rater son tour, car « on refuse du monde à chaque fois », note Claude-Henri Bonnet. Cette saison, ce sera la version originale, avec les textes parlés (13,15,17 nov.). Avec le retour aussi d’un autre grand classique et drame féminin poignant : La Traviata de Verdi (28,30 mai, 1er juin 2021), sans oublier Cosi fan Tutte de Mozart, léger marivaudage, cette fois (16,19,21 mars 2021).
Créations et coproductions extraordinaires. L’opéra poursuit ses créations en faisant revire cette année Si j’étais roi d’Adolphe Adam, opéracomique (ce qui signifie avec des textes déclamés, comme Carmen, sans lien avec un côté humoristique). D’inspiration orientaliste, il est « très romantique », précise Claude-Henri Bonnet (24, 26, 29 janvier 2021). L’opéra reprendra à Noël une autre de ses créations, primée par l’Académie Charles-Cros, la comédie musicale Wonderful town de Bernstein, petite soeur de West side story (27,29, 31 déc.). En coproduction, pour Le Voyage dans la lune, d’Offenbach, véritable ovni féerique à effets scéniques, « nous avons auditionné 280 chanteurs », précise le directeur de l’opéra (23, 25, 27 avril 2021).