Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Avoir les finances au coeur
À la voir déambuler dans les couloirs de la mairie, Josiane Chiodi, 73 ans, semble chez elle. Et elle ne s’en cache pas : « C’est ma maison. J’y ai passé plus de temps qu’à mon domicile ! » De son premier poste en 1968 dans la fonction publique, déjà à Saint-Raphaël, à celui de première adjointe en charge des finances aujourd’hui, en passant par celui de Directrice générale adjointe, elle a monté plusieurs marches. Dont celles qui mènent à son bureau du premier étage : « Le même depuis trente ans, qu’importent les postes occupés », prend le temps de souligner celle qui rêvait, petite, d’être hôtesse de l’air. Des fonctions municipales toujours dans le même secteur : les finances. « Pour être au coeur de la vie locale. Tout passe par les finances dans une collectivité, résume-t-elle. En plus, c’est un travail de l’ombre, ça me convient vu mon tempérament. » Si d’autres délégations comme la culture ou le sport lui plairait, Josiane Chiodi sait que « dans tous les cas, il faudrait l’aval du financier. C’est pourquoi, au moment de trancher, il faut savoir expliquer. Et pour savoir expliquer, il faut d’abord savoir écouter », explique-t-elle derrière ses lunettes noires et devant deux cadres d’un paysage raphaëlois et un portrait de Barachet, son « chouchou » du SRVHB.
Elle a connu huit maires
De nouveau première adjointe, elle se définit comme un « garde-fou du budget ». Le tout accentué par ses années d’expérience politique, « celle au service des citoyens ». Des maires, elle en a connu huit
C’est d’ailleurs l’ancien premier magistrat, Georges Ginesta, qui lui a confié une première fois la gestion des finances communales en 2008. Une cité de l’Archange qu’elle a pris le temps de connaître, d’apprécier depuis son arrivée dans les années 60. Surtout après de multiples séjours, ici, et son mariage avec un Raphaëlois pure souche. Suffisant pour se dire Raphaëloise. Pas de coeur ni d’adoption mais « une Raphaëloise qui aime sa ville depuis plus de cinquante ans ». Sans pour autant se lasser de voir la mer, chaque matin, en descendant de son domicile vers la mairie. « Elle est aussi belle en hiver qu’en été. C’est un cadeau ». Qui n’a pas de prix. Et survivra à toute coupe budgétaire. 1. G. Reynal, H. Giraud, F. Trivière, G. Gomez, R-G. Laurin, C.Omédé, G. Ginesta et F. Masquelier.