Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quand les affaires scolaires deviennent politiques
Mme Barkate, qui a rejoint la liste de son mari, s’interroge sur le fait que le maire ait tardé à lui enlever sa délégation ‘‘affaires scolaires’’
Pour ceux qui en doutaient, la campagne des municipales a repris ses droits à Puget-surArgens. Deux élus de la précédente mandature de Paul Boudoube montent au créneau pour demander des comptes au premier magistrat, candidat à sa propre succession.
« Pourquoi jours avant l’élection ? »
Dominique Barkate, adjointe au maire déléguée aux affaires scolaires et à la jeunesse, ainsi que Josiane Federici, conseillère municipale déléguée à la Maison des jeunes, exposent les faits dans un communiqué qu’elles nous ont fait parvenir. « Le maire de Puget a décidé, mercredi dernier, de nous retirer nos délégations. Cela s’inscrit dans la logique des choses, puisque nous nous sommes engagées, pour ces élections municipales, sur la liste de rassemblement citoyen ‘‘Tous Pugétois’’ menée par Alain Barkate (le mari de Dominique Barkate Ndlr) ». Jusqu’ici tout va bien... Les deux élues déplorent pourtant le fait «que le maire le savait depuis plusieurs mois, mais il prend cette décision 25 jours avant les élections, une fois finalisée la gestion complexe du déconfinement dans les écoles ».
« Je lui avais de nouveau proposé... »
Réponse du principal intéressé : « On a un peu attendu, c’est vrai, mais la période du Covid a brouillé les cartes, il y avait des priorités à gérer. Et puis, avant le dépôt des candidatures pour le second tour, personne n’avait la certitude qu’Alain Barkate allait se maintenir (1). Avec Mme Barkate, nous avons collaboré pendant douze ans. Elle a fait du bon travail aux affaires scolaires, avec de nombreuses réalisations que j’ai impulsées. Je lui avais même proposé d’être à nouveau sur ma liste... ». Dominique Barkate et Josiane Federici, « fières du travail accompli pour la jeunesse pugétoise », estiment pour leur part que le maire « a refusé de constituer une liste d’ouverture, comme en 2008 et 2014, préférant s’allier avec nos opposants politiques, revanchards de 2008 [...] De nombreux sujets de dissension sont aussi apparus depuis quelques années, liés à l’organisation, ou plutôt à la désorganisation des services ».
1. Le candidat sans étiquette a réalisé le score de 14, 41 % au premier tour.