Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nucléaire, non merci ! sur Arte
Ces Mémoires d’Hadrien parues en 1951, ont valu à Marguerite Yourcenar une reconnaissance internationale. Elle sera par la suite la première femme à rentrer à l’Académie française en 1980. L’auteur a longuement étudié son sujet et toutes les sources touchant au long règne d’Hadrien, avant de se lancer dans ce récit écrit à la première personne. Né un 24 janvier 76 en Bétique (au sud de l’Espagne actuelle), et mort à 62 ans à Baïes (Italie), ce fin lettré, amoureux de la vie, était poète et philosophe. Plutôt pacifiste et modéré, il avait rompu avec la politique expansionniste de l’empire. Ce roman à la fois historique et philosophique, est rédigé sous la forme d’une longue lettre adressée depuis sa villa de Tibur, au futur Marc Aurèle. Une sorte de testament spirituel, empreint de sagesse, où Hadrien évoque les grands chapitres de sa vie, la raison d’État, sa détestation de la souffrance infligée à autrui, son aspiration à la lucidité et à la liberté, le plaisir tiré des belles choses de l’existence... Mais aussi l’amour et ses tourments, avec le décès prématuré de son compagnon adoré, le bel Antinoüs, qui s’est noyé dans le Nil. L’empereur y médite sur les maux de la vieillesse et sur sa manière d’appréhender la mort qui approche. Élevé au rang de chef-d’oeuvre, Mémoires d’Hadrien a été classé en 2002, par les Norvégiens, dans la liste des 100 meilleurs livres de tous les temps ! « Quoi qu’on fasse, on reconstruit toujours le monument à sa manière. Mais c’est déjà beaucoup de n’employer que des pierres authentiques », disait Marguerite Yourcenar.
Courage fuyons, c’est la stratégie des faibles qui s’avère payante sous la caméra d’Yves Robert. Le scénario de cette mordante comédie des années 1970, écrit par Jean-Loup Dabadie, avait fait « hurler de plaisir » Catherine Deneuve, comme elle l’a raconté. Martin Belhomme (Jean Rochefort), descendant d’une longue lignée de poltrons et de lâches, est pharmacien. Marié à Mathilda (Dominique Lavanant) qui ne l’aime pas, et père de deux enfants, il mène une petite vie fade et étriquée. Arrive mai 1968 et tout bascule quand, entraîné malgré lui par un groupe de manifestants, il en vient à caillasser sa propre voiture devant son domicile, sous les yeux ahuris de sa famille. Un déclic pour Martin qui renonce à rentrer chez lui et s’en va passer la nuit dans les bars. C’est là qu’il tombe sous le charme d’Eva (Catherine Deneuve), une artiste de cabaret. Pour la séduire, notre antihéros va faire semblant d’être un autre homme, romantique et flamboyant, qui plaque tout pour amener sa dulcinée à Amsterdam à moto. Mais son naturel craintif va vite reprendre le dessus.
Arte diffuse ce soir à 20 h 55, le film du réalisateur allemand Oliver Haffner, Nucléaire, non merci !, largement salué à sa sortie en 2018, une année particulière pour nos voisins d’outre-Rhin. C’est en effet en 2018 que la demande électrique du pays a été couverte à 100 % par un mix d’énergies renouvelables. Le long-métrage porté par d’excellents acteurs (Johannes Zeiler, Fabian Hinrichs, Marlene Morreis), revient sur les années 1980, avec l’un des épisodes marquants du mouvement antinucléaire allemand, qui s’est déroulé dans la commune de Wackersdorf,
En fouillant sur YouTube, on dégotte d’incroyables trésors avec notamment toute une série de duos plus ou moins improbables (ou de trios, voire plus) qui envoient du très lourd. Le son et l’image pour revivre ces rencontres musicales jubilatoires entre monstres sacrés.
Dancing in the Street,
David Bowie et Mick Jagger
dans le Haut-Palatinat. Le land de Bavière projette alors d’y ouvrir un centre de retraitement du plutonium, en phase avec les aspirations de son président, Hans Schuierer, qui misait sur un boom économique pour contrer le chômage.
Transition énergétique : l’Allemagne leader européen
Les habitants de la commune et les écologistes ne sont pas d’accord. Leur mouvement de protestation est durement réprimé. Un cas de conscience pour Schuierer : doit-il changer sa ligne politique et revenir à la raison ?
Rajoutée par Bowie himself sur YouTube, la vidéo officielle de Dancing in the Street avec Mick Jagger donne des ailes.
Fragile, Pour le concert des bougies de Sting, Stevie le rejoint sur scène et l’accompagne sur Fragile, un titre extrait du second album studio de Sting, Nothing Like the Sun. Bluffant.
Sting et Stevie Wonder Mark Knopfler, Eric Clapton, Sting et Phil Collins
Money for Nothing,
Une belle brochette en live pour cette interprétation dantesque du tube de Dire Straits, Grammy de la performance rock.
Knopfler l’avait écrite avec la participation de l’ex-leader du groupe Police.
Cose della Vita,
Tina Turner et Eros Ramazzotti
Plus de millions de vues pour ce live au sommet à Munich en , vous allez comprendre pourquoi.
Asimbonanga,
Johnny Clegg et Nelson Mandela
À Francfort en , Johnny Clegg est en train de chanter son succès le plus populaire, qu’il a dédié à Nelson Mandela. Soudain, il a un choc : le premier président noir d’Afrique du Sud monte le rejoindre sur scène de manière totalement inattendue. Mandela, rayonnant, se met à danser en tenant par la main Clegg (photo ci-dessus) et sa chanteuse. Un moment magique qui fait monter les larmes aux yeux.