Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La vie, le casino, les ‘‘affaires’’

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Rolland, on sait peu de choses de votre sphère familiale ?

Comme pour beaucoup de personnes, dans notre époque, ma vie privée a été très compliquée...

Votre fils, Stéphane, est agent de joueurs. Le même milieu, finalement ?

Il a été au centre de formation de Toulon, il a choisi le poste de gardien, donc pas le plus facile mais un des plus passionnan­ts. On a vu vers l’âge de / ans qu’il n’avait pas les qualités pour être dans le haut niveau. Il s’est dirigé vers ce métier, peut-être parce que j’étais dedans.

D’autres enfants ?

Oui, j’ai une fille de  ans, Olivia, qui est aujourd’hui professeur de yoga et qui est vraiment top.

S’il n’y avait pas eu le foot ?

J’ai pas tellement eu le choix. Pas doué du tout à l’école, j’avais pas la patience... Des fois je rentrais en classe avec des bonnes intentions mais au bout d’un quart d’heure, je regardais le tableau et le prof en pensant à autre chose. Et autre chose, c’était soit le football, soit une nana qu’il me tardait de voir à la sortie...

Vos parents ?

Ma mère était femme au foyer et mon père officier de police. C’est comme ça que j’ai commencé le foot, à l’US Police. Sinon, pour revenir à la question précédente, je pense que j’aurais aimé, être restaurate­ur. Quand je vois mon ami d’enfance, Paul Visciano, qui tient Chez Michel àla plage des Catalans (Marseille), où tu peux manger une bouillabai­sse aussi bonne, quand je vois sa façon d’être l’âme du restaurant, d’un mot gentil à chacun et une connerie de temps en temps, je m’y serais bien vu.

Vous avez eu une vie trépidante, dans les années  à Monaco avec la comtesse Rizzoli et les soirées au casino...

Disons que j’ai toujours été identifié ‘‘joueur’’. Aujourd’hui, je me régale avec les paris, mais c’est davantage le plaisir de deviner un résultat, que ce que ça peut me rapporter.

Au casino, c’était quoi votre jeu préféré ?

A une époque, c’était le jeu de cartes ‘‘/’’ qui me plaisait bien. Après, la roulette, avec mes numéros fétiches. Et ensuite, les machines à sous. Je les ai connues dans les bars à Marseille, avec les pièces qui avaient des trous.

Courbis a toujours aimé l’argent et l’aimera encore ?

Je l’aime pas plus que monsieur tout-lemonde, mais mon père et mon grand-père, très tôt, m’ont habitué à faire de l’argent, une chose importante.

Vous en avez mis de côté ou vous avez tout flambé ?

Flambeur, non. J’aurais pu avoir beaucoup plus d’argent, oui, mais j’ai surtout passé ma vie à être généreux, à dépanner les gens et rendre des services.

Rolland, votre carrière est émaillée d’affaires. Ça fait partie de l’homme ?

Non, on va dire que c’est de la maladresse. On m’a classé malhonnête. Après, des irrégulari­tés, c’est sûr qu’il y en a eu... A un certain moment de ma carrière, j’avais des difficulté­s à admettre que l’on devait payer en impôts  % de ses revenus... Ça me paraissait illogique, vu la carrière qui est très courte. Après, j’ai eu des condamnati­ons méritées par rapport aux faits, mais sévères par rapports aux dossiers.

La caisse noire de Toulon, c’était quand même vous ?

Oui, j’ai fait trois mois de préventive. Plus tard, à Marseille, j’avais une partie de mes salaires d’entraîneur qui étaient payés à l’étranger, mais en accord avec mes dirigeants. J’économisai­s des impôts et eux des charges...

La prison, traumatisa­nt ?

Non, j’ai pris ça avec le sourire. Amende, sanction, OK. Mais j’ai en travers de la gorge le fait de venir m’arrêter au Vélodrome à la fin d’un match pour me mettre en prison. Si on avait attendu quinze jours, on m’aurait mis le bracelet électroniq­ue, c’était réglé...

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