Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Luigi Alfano encore de retour
Comme nous l’avions écrit dans nos colonnes la semaine dernière, une option interne et plus précisément celle de Luigi Alfano prenait de la densité jour après jour. Il faut dire qu’entre l’officialisation tardive de la descente en N2 et la vraie-fausse arrivée de Mourad Boudjellal, il était compliqué pour Claude Joye de préparer le prochain exercice. Que de temps perdu... Difficile donc à l’heure où tous les clubs ont déjà avancé leurs pions de trouver la perle rare capable d’oeuvrer dans un contexte volcanique. Avec des joueurs marqués psychologiquement par une saison catastrophique et des supporteurs à bout de nerfs devant les incohérences multiples et le sentiment de gâchis qui prédomine. Voilà pourquoi la nomination de Luigi Alfano, si elle peut surprendre par certains aspects, semble un choix intelligent.
Un coach qui marche à l’affectif
L’intéressé est un Toulonnais dans l’âme et l’a maintes fois prouvé. « Le Sporting, c’est mon club, là où j’ai tout connu comme joueur et même comme entraîneur à mes débuts. J’étais à la tête de l’équipe qui avait fait la montée de National à Ligue 2 avec un magnifique parcours en coupe de France. C’est sans doute pour moi un dernier défi mais un challenge hyper excitant » avoue l’intéressé. Une manière de boucler la boucle. Du fait de son âge (62 ans), Alfano est un coach « à l’ancienne », c’està-dire qui marche à l’affectif. L’ancien défenseur sait parler à son groupe et le transcender. Le risque de conflit de générations constaté avec Victor Zvunka est moindre car Alfano connaît les éléments qui composent son effectif.
Kariùm Masmoudi : le complément idéal
« Je vais être clair. L’échec de la saison dernière est aussi le mien, même si je n’étais pas décisionnaire au final. Je sais que la mission est difficile mais j’ai une relation privilégiée avec les cadres du groupe. Ce sera je l’espère moins compliqué pour rebondir. Il y a certaines valeurs auxquelles je crois et qui sont susceptibles d’entraîner les supporteurs derrière nous » poursuit-il. Par voie de conséquence le retour de Karim Masmoudi prend une ampleur supérieure. En effet celui-ci devrait prendre en charge les séances d’entraînement et s’impliquer dans la préparation physique pour laisser à Alfano les responsabilités du choix des hommes et du management. Chacun dans sa sphère de compétences privilégiée. Alors pourquoi pas ? En ces temps troublés à tous les niveaux, il fallait un « attelage » capable de fédérer. Un nouveau coach venu de l’extérieur se serait peut-être fait manger tout cru devant la complexité de la situation toulonnaise. De plus il est rare que de nos jours un entraîneur arrive sans son adjoint ou son préparateur physique. Certains ont d’ailleurs refusé le poste à cause de ça. «J e connais la musique. Seuls les résultats parleront. Si nous ratons notre entame je ne serai qu’un ringard qui n’y comprend plus rien. Si nous réussissons notre départ, l’homme
Alfano, le taulier de la maison, a beau avoir été nommé entraîneur , les supporters du Sporting ne lâchent pas l’affaire et réclament encore et toujours la démission des dirigeants. Ils ont remis hier un courrier au maire de Toulon précisant qu’ils comptent sur lui pour faire bouger les choses. Hubert Falco doit d’ailleurs recevoir, ce matin, Claude Joye, actionnaire majoritaire du club, afin d’éclaircir la situation. Tant sur le plan financier que sportif. De leur côté, les supporters, déterminés, pourraient manifester leur mécontentement devant les portes de l’hôtel de ville.
de la situation, le sauveur. La vérité est sans doute entre les deux. La seule chose que je peux affirmer c’est que je vais tout donner... » conclut-il. Comme sur le terrain à la grande époque. Celle que les supporteurs rêvent de retrouver et dont le club est si loin aujourd’hui...