Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Quatre rues piétonnes comme mise en bouche
Pour relancer l’économie et l’activité commerciale dans le centre-ville, la municipalité étudie de nombreuses demandes pour une piétonnisation de certaines artères. Tour d’horizon
Manger face à la mer ou dans une petite ruelle paisible, en terrasse, à l’ombre ou au soleil, c’était déjà possible à Saint-Raphaël. Ça l’est désormais encore plus. Afin de relancer l’économie locale et notamment celle des restaurateurs, la municipalité a rendu possible la mise en place ou l’extension des terrasses sur les trottoirs devant les enseignes. Et, lorsque c’était possible, elle a rendu la rue piétonne. Soit toute la journée ou sur une plage horaire en soirée. Ce dispositif est prévu jusqu’au 30 septembre. Tandis que la taxe communale d’occupation du domaine public a été annulée par la mairie pour cette année. Avec 325 points de restauration sur l’ensemble de la ville, Stéphane Iseppi, adjoint au maire en charge du commerce, sait « qu’une partie de la relance économique passera par la restauration. Surtout à l’approche de l’été ». Si des réflexions sont menées sur d’autres rues, pour l’heure, quatre sont devenues piétonnes, pour le plus grand plaisir des gérants de ces commerces de bouche, qui y voient des avantages différents selon leur emplacement. Petit tour dans la cité de l’Archange avec l’avis des principaux concernés.
Contre-allée du Boulevard Gal de Gaulle
La Renaissance est le dernier restaurant du bord de mer raphaëlois lorsqu’on arrive du centre-ville en se dirigeant vers Santa-Lucia. Cette rue accueille de nombreux commerces de bouche. Ils vont tous pouvoir installer des tables en extérieur, vu que la contre-allée a été fermée à la circulation. « Visuellement, ça va permettre de montrer qu’il y a un prolongement du bord de mer. Des terrasses, des parasols et pas de voiture, ça donnera envie de continuer d’avancer alors que beaucoup s’arrêtaient à La Réserve », se réjouit Franck Destrez, responsable du lieu qui installera 35 couverts dehors.
Rue Charabois
Derrière la mairie, la ruelle accueille deux restaurants. Parmi eux, Mariu’s, tenu par Laurence Pe, voit une terrasse en bois (14 places dehors) se dresser sur les places de stationnement devant chez elle. « L’été dernier, le fait de rendre piéton la rue a accentué le passage. Les gens à pied prennent plus le temps pour regarder la carte » argue la responsable, devant l’installation en cours de montage.
Rue Thiers
Pour le troisième été, cette artère menant au port devait devenir piétonne en soirée en juillet et août. Lorsque la reprise s’annonçait, les gérants des trois restaurants de la rue se sont associés pour demander que le mois de juin se greffe au dispositif. « La mairie est allée plus loin finalement. C’est une très bonne chose qui a été faite en accord avec le voisinage. Il y a des pour et des contre, mais ça sera aussi à nous d’être respectueux », avance Frédéric Allègre, de L’annexe, qui gagne 16 couverts après en avoir perdu 26 à l’intérieur.
Rue Pierre-Aublé
Sans terrasse en temps normal, André Quaglia, chef cuisinier au Dolce Vita réfléchit désormais à ouvrir en juin après la venue des agents de mairie hier matin pour lui signifier les 32 m2 de trottoir dont il hérite. « En espaçant les tables, c’était impossible d’être rentable. Je vais toutes pouvoir les sortir donc sûrement rouvrir dès ce mois », souffle-t-il, soulagé.