Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Tendance : le bonheur est dans le moyen pays
Y a-t-il eu un frémissement de la demande de logements dans le moyen pays ? «Pas un frémissement, un véritable engouement ! », répond Sonia de Verteuil, gérante de l’agence Revell’immo, spécialisée dans l’immobilier du moyen pays niçois. « Le premier jour du déconfinement, on a eu au moins 50 appels. Ça n’était jamais arrivé depuis la création de l’agence en 2004. Que des gens qui habitent dans des appartements, presque tous dans le centreville de Nice. Je viens par exemple d’avoir une dame du boulevard Gambetta au téléphone, pour qui rien ne va plus en centreville. Elle s’est sentie “emprisonnée” dans son appartement sans extérieur. Et elle ne trouve désormais à son lieu de vie que des défauts : elle trouve que ça sent la pollution, elle estime que le confinement lui a ouvert les yeux sur “une vie pourrie” au milieu du béton. C’est un sentiment partagé par beaucoup de gens qui sont à la recherche d’un extérieur, d’un peu de verdure, de la possibilité de faire un potager. » Et les tranches d’âge disent quelque chose : « On a surtout des 35-45 ans, ou des retraités. On a moins de gens de la tranche 45-65 ans, peut-être plus à l’aise financièrement, et donc déjà plutôt bien logés. Là on a affaire à des gens qui n’ont pas passé le pas de l’appartement et qui veulent absolument partir, vendre leur logement pour une maison. » Une maison au vert… pas trop loin de la côte quand même. Les demandes concernent des villages assez connectés à la bande littorale : « On a beaucoup de demande sur Castagniers, Saint-Martin-duVar, Gattières, La Gaude… Sur Carros un peu moins, car il y a eu là-bas beaucoup de constructions d’immeubles qui ont un peu dévalorisé le marché de la villa. A Carros village, ça va, mais aux Plans, on a affaire surtout à des villas un peu collées les unes aux autres donc les gens ont l’impression de se retrouver en ville ce n’est pas ce que cherchent nos clients d’après confinement. » Pour l’heure, il y a encore de l’offre à des prix attractifs, « surtout des maisons des années 80, avec des surfaces de terrain assez importantes, autour de 1 000 m² ». Jusqu’à quand ?