Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’office de tourisme en soutien à la reprise des hébergeurs
Sensibilisation et nouvelles règles pour des réouvertures d’établissement dans la sérénité
Àla suite de la levée du confinement, les hébergeurs touristiques roquebrunois enclenchent la réouverture de leurs établissements avec soulagement malgré les nouvelles consignes sanitaires à appliquer, source de nombreuses questions. « Je passe dans tous les types d’hébergements touristiques de la ville, explique Véronique Vallauri, référente ‘‘Covid’’ de l’office de tourisme roquebrunois. Leurs gérants sont tous en attente de ma visite, ils ont besoin d’être rassurés. Je leur distribue kits et consignes de désinfection mais surtout, je réponds à leurs questions, nombreuses, sur les modalités des nouvelles règles sanitaires ». L’office de tourisme a bien fait les choses, conscient qu’il est parfois difficile pour un loueur de meublé, un hôtelier ou un gérant de camping de satisfaire aux exigences de désinfection liées au virus. Ainsi, jeudi dernier aux Issambres, Au Paradis des campeurs, Pascal de Mattei a déjà étudié son sujet mais reste demandeur d’informations précises. « J’ai travaillé pour savoir ce que je devais faire. Je n’ai pas reçu de protocole alors je me suis inspiré des consignes appliquées dans les Ehpad. Déjà, grâce à notre système de réservation en amont et à la reconnaissance de leur plaque d’immatriculation, les nouveaux arrivants
La gestion du ménage compliquée
Mais le plus compliqué pour les loueurs est la gestion du ménage à chaque rotation hebdomadaire des vacanciers. Véronique Vallauri
préconise l’utilisation de nettoyeurs vapeur à la place d’une pléiade de désinfectants. «Non seulement ils sont moins polluants, mais ils chauffent l’eau à 120° et sont donc efficaces contre bactéries et virus ». Elle apporte aussi d’autres conseils tels le port de chaussons par le personnel de ménage, le lavage de toute la vaisselle à chaque changement de locataires, laisser les lieux aérés pendant trois heures, limiter la décoration au strict minimum pour gagner du temps, de ne pas laisser de documentation dans les bungalows... Et du temps, c’est justement ce qui est précieux chaque samedi en saison pour les femmes et hommes de ménage pour qui le travail est déjà difficile. Au moment de leur départ, les vacanciers seront mis à contribution puisqu’ils devront aussi s’appliquer à retirer leurs draps pour les déposer dans des sacs à l’extérieur de leur bungalow. Côté réception, les consignes sont les mêmes que pour tous les lieux recevant du public. « Le personnel doit être masqué et ne recevoir qu’une personne à la fois, rappelle Véronique Vallauri. Rien ne doit être en libre-service comme les plans ou prospectus. À la place, on peut les préparer et les remettre individuellement à chaque arrivant ». Quant au port de gants, qui doivent être changés à chaque nouvel interlocuteur, avec bon sens, elle conseille plutôt l’utilisation de gel hydroalcoolique entre chaque manipulation. Situé à 100 mètres de la plage, et heureusement en l’occurrence, le camping de Pascal de Mattéi ne possède pas de piscine, un point critique pour les hébergeurs qui ignorent encore comment y appliquer les règles sanitaires au mieux. La visite de Véronique Vallauri s’achève avec la satisfaction réciproque d’oeuvrer pour le bien de tous. Au Paradis des campeurs, qui enregistre aujourd’hui un niveau de réservations équivalent à celui de fin janvier malgré 30 % d’annulations en mars et avril pour le mois de juillet, on peaufine les derniers aménagements avec optimisme. Les estivants peuvent venir rassurés, tout est fait pour les accueillir en toute sécurité.