Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Parties civiles : « Moraliser le débat »
« Je représente deux Sanaryens attachés à leur commune et qui voient enfin arriver le rendez-vous avec une vérité judiciaire. » Me Huguette Ruggierello interviendra à l’audience pour représenter deux parties civiles. L’avocate toulonnaise pose d’emblée que « les parties civiles au procès, ce sont l’ensemble des citoyens de la ville, qui doivent se poser beaucoup de questions ». Clairement, ce procès est « l’aboutissement d’un combat mené depuis des années et nous pensons que cela sera intéressant. L’objectif est de moraliser le débat à Sanary. Ce sera l’occasion, soit de restaurer la confiance, soit de demander l’inéligibilité [du maire] ». municipales, le 16 mars dernier, Ferdinand Bernhard s’est vu réélu avec 68,7 % des suffrages. Rappelant souvent sa légitimité d’élu à la tête de la commune depuis 31 ans, le maire en exercice ne s’est exprimé que de façon très générale au sujet de sa défense.
Signalement
En juin 2015 il estimait avoir été « mis en examen pour tout, y compris des choses auxquelles il n’a aucune participation ». Fin 2018, selon son avocat Me Pinelli, « une partie importante des reproches le concernant le sont dans des termes très généraux et ne résistent pas à une analyse juridique ». Au procès, la relaxe sera demandée. Le maire s’était également vertement défendu face au rapport de la chambre régionale des comptes (2012) qui avait critiqué ses choix de« procédures atypiques ». Un signalement avait alors été transmis au parquet. Ferdinand Bernhard assurait que les magistrats financiers s’étaient « laissés aveugler par les arguments [de ses] opposants politiques ». Cette fois, la séquence n’est ni politique, ni administrative, mais judiciaire. Avec une vérité à la clé.