Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un meilleur portrait-robot du porteur asymptomatique
Si l’on sait depuis de nombreuses semaines qu’une portion importante des cas Covid- est asymptomatique, ce n’est que depuis peu que nous disposons de données, certes parcellaires et très hétérogènes, sur leurs caractéristiques cliniques. Il est donc nécessaire de multiplier ces études pour dessiner avec une confiance suffisante un portrait, même grossier, du porteur asymptomatique. Des chercheurs du département des maladies infectieuses de l’hôpital Zhongnan ont étudié les données issues d’un suivi de contacts effectué à Wuhan, à partir de foyers de transmission virale. Les patients exposés au virus recrutés ont reçu des examens cliniques approfondis : , % d’entre eux se sont avérés asymptomatiques. Parmi ces derniers, le patient type était assez jeune (âge médian de ans, contre ans chez les malades avec symptômes), de sexe féminin (, % des cas asymptomatiques), ne possédant pas de maladie du foie (un seul malade concerné), et présentant un taux beaucoup plus élevé de lymphocytes T auxiliaires (ou CD +). Enfin, les scanners thoraciques ont montré que chez eux, la convalescence était bien plus rapide que chez les patients symptomatiques ( jours contre ), et la durée de l’excrétion virale, plus courte ( jours contre ). Les chercheurs suggèrent que dans les infections asymptomatiques, les dommages subis par le système immunitaire seraient en moyenne plus légers que dans les infections symptomatiques. Améliorer la connaissance des profils de cas Covid- asymptomatiques permettra d’adapter les mesures de prévention et de maintenir un niveau de vigilance suffisant des populations les plus à risque. Rongrong Yang et al., JAMA Network Open, 27 mai 2020.