Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Environnement : les mini-élus affichent des maxi-convictions
Des panneaux de sensibilisation à la protection de la nature vont être exposés sur les postes de secours des plages. Une initiative du conseil municipal des enfants
La vérité sort de la bouche des enfants, paraît-il. Le fameux proverbe a pris tout son sens au sein du conseil municipal des enfants (CME) de Saint-Raphaël. Alors que leur mandat de deux ans doit prendre fin à la rentrée prochaine, l’institution a réalisé un de ces derniers projets. Sur les postes de secours des plages de la ville, des panneaux de prévention vont être mis en place pour sensibiliser à la sauvegarde de l’environnement – qu’il soit marin ou terrestre. C’est face à l’île d’Or, depuis la plage du Dramont, qu’une partie des trente-six jeunes élus a présenté les messages inscrits sur des panneaux confectionnés par les services techniques de la ville. « Ce projet a été impulsé par les enfants. C’est leur choix d’aborder cette cause et de cette manière », justifie Bruno Cohen, référent du CME.
Avec l’approbation des élus adultes
Entité qui a, par ailleurs, réalisé des tapis à destination des personnes à mobilité réduite pour accéder à la plage du Veillat ou une collecte de matériel scolaire envoyé dans une école sénégalaise. Composé – et avec la parité des sexes – de dix-huit délégués de classe des écoles primaires de la ville (deux par groupe scolaire) et de dix-huit collégiens (six par établissement), ce mini-conseil municipal se réunissait « comme les grands ». Chaque proposition validée était ensuite débattue par le « vrai » conseil municipal, celui des adultes. Cette initiation à la démocratie locale a réjoui Gaëtane AlmelaBischoff, élève à l’école du Dramont, qui vit ses derniers jours en classe de CM2 ce mois-ci. « C’était trop bien ! On en apprend beaucoup sur le fonctionnement et surtout on crée des choses. On voit pour quoi on travaille. » Et concernant la volonté collégiale de communiquer sur la protection du littoral ? « Même si c’est difficile à croire, vu comment c’est compliqué, on espère faire comprendre aux gens que c’est important de faire attention. Qu’il faut arrêter la pollution et sauver notre planète. Surtout pour nous les jeunes » Si la réception du message par les destinataires n’est pas garantie, le fait que l’expéditeur soit un bambin « devrait faciliter l’attention. Il est plus fort si ça vient des enfants, selon Guillaume Decard, adjoint au maire en charge de la culture et de la jeunesse. D’autant que le sujet vient au bon moment avec la multiplication des déchets comme les masques jetables, etc. Même à la plage, sur un temps de loisirs, il faut insister sur ces gestes. » À l’heure où la ville vient d’obtenir le label Pavillon bleu pour la qualité de dix de ses plages, le plan de communication n’a pas intérêt de tomber à l’eau.