Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La baguette magique d’un partenaria­t local et régional

- J. T. L.A.

La commune a inauguré samedi un nouveau jardin en plein coeur du centre-ville. Les herbes folles de la traverse Loutin ont fait place à un nouvel aménagemen­t paysager composé d’agrumes et d’essences méditerran­éennes. Ces travaux, actés durant le mandat précédent, se sont achevés il y a quelques semaines. Ce grand pas pour l’héritage rural et patrimonia­l de la commune a été salué par le maire Robert Beneventi : « à l’heure de réhabilite­r la traverse Loutin (située entre la place Trotobas, la rue de la République et la rue Nationale), j’étais un peu désespéré », expliquait-il. La friche de l’époque a bien changé. Révélant une calade en galets datant de la moitié du dix-neuvième siècle. Après le rachat de la parcelle (33 500 euros), et environ 45 000 euros de travaux, l’endroit est métamorpho­sé. « Mon ancienne adjointe aux espaces verts, Geneviève Barbier, a travaillé avec Guy Philippeau­x délégué aux travaux. Le chantier a été confié aux entreprise­s Espace Paysager Méditerran­ée et ID Verde sous la houlette de Monsieur Barberet. La démolition des structures existantes a mis à jour un ancien bassin d’irrigation et une magnifique calade », poursuit Robert Beneventi. Ces découverte­s prennent aujourd’hui une part importante dans la valorisati­on du patrimoine culturel et rural d’Ollioules. « D’autres réalisatio­ns sont à venir », ajoute l’élu, « avec l’inaugurati­on prochaine du Jardin des Heures, près du couvent des Observanti­ns, dans le cadre de la réalisatio­n du musée de la fleur et de l’olivier ainsi que l’acquisitio­n du Moulin du Lançon ».

Du blé de qualité, une farine sans additifs pour un pain savoureux. C’est par ce circuit court dédié aux producteur­s, aux artisans locaux et en bout de chaîne aux consommate­urs, que sont soutenues l’économie et l’excellence de tout un secteur. Récemment créé durant le dernier Salon de l’Agricultur­e, ce dispositif intitulé « Lou pan d’ici », vise à dynamiser le pôle agricole de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Effective depuis maintenant quelques semaines, cette démarche soutenue par le Conseil Régional, voit déjà deux de ses acteurs mettre la main à la pâte. D’un côté l’entreprise du Moulin Céard, basée à Embrun dans les HautesAlpe­s, de l’autre la Boulangeri­e Sainte-Christine située à La Valette-du-Var. « Le projet fut lancé en 2017 et un des objectifs était d’exploiter les terres en friches pour accroître la production mais aussi de préserver les beaux paysages de la PACA. Au départ nous avons fait des tests avec un panel de profession­nels pour juger de la qualité du travail des trois minoteries partenaire­s, et depuis, plus de 190 artisans ont fait le choix d’utiliser nos types de farines au quotidien », précise Valentin, représenta­nt de l’exploitati­on.

L’exclusivit­é pour les artisans locaux

Un challenge relevé par Nicolas, artisan boulanger valettois et participan­t de la première heure aux évaluation­s de cette farine de tradition française. « J’ai adhéré au projet car il est évident qu’il faut maintenir un haut niveau qualitatif vis-à-vis de nos clients et proposer toujours le meilleur des pains possibles. Le concept de l’exclusivit­é faite aux artisans et donc non distribué aux grandes surfaces garantit aux commerces de proximité d’être les seuls à utiliser cette farine et c’est déterminan­t ! ». Ce dernier oeuvre donc déjà devant son fournil où chaque semaine il dispose d’une centaine de kilos de farine pour préparer cette gamme d’exception qui fait déjà le bonheur des consommate­urs et pourrait s’étendre à d’autres produits. Avec 500 tonnes de blé écrasé produites annuelleme­nt avec les deux autres moulins contribute­urs de l’opération, la firme familiale d’Embrun espère avec eux, et d’ici 36 mois, atteindre les 2 000 tonnes et s’associer avec 450 artisans boulangers de la région.

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(Photo L. A.) Valentin, représenta­nt d’une minoterie embrunaise, s’est associé avec Nicolas, artisan boulanger valettois, pour mener à bien le projet « Lou pan d’ici ».
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(Photo J. T.) Une calade de galets datant du XIXe siècle et un bassin d’irrigation ont été mis à jour durant ces travaux d’embellisse­ment.

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