Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
5 clubs varois rois de France
Aucun titre de sport en salle décerné cette saison ? L’occasion de remonter le temps et de se rappeler comment ces cinq clubs varois ont été sacrés champions de France
Toulon/Saint-Cyr, handball,
Une bande de copines qui renverse des montagnes pour réaliser un exploit auquel elles ne rêvaient même pas la nuit. Voilà l’histoire du Toulon/Saint-Cyr Var handball en cette saison -. Reprise en main par Thierry Vincent, l’équipe se classe cinquième de la saison régulière et aborde les play-offs sans pression. Mais les Varoises, emmenées par une Christianne Mwasesa intenable et véritable révélation, mais aussi les Van der Wissel, Tuvene ou Dembélé, deviennent intouchables. Injouables. Imbattables. Nîmes est avalé. L’ogre messin terrassé (« un crime de lèse-majesté à l’époque », retrace le coach). Reste Le Havre, en finale aller-retour. Presqu’une formalité. « Il y avait une forme d’insouciance qui a fait, quelque part, notre force », résumait récemment la gardienne Alexandra Bettacchini.
➠ Et depuis ? Deux coupes de France soulevées, des campagnes européennes, et dix ans de présence consécutifs en D1 féminine - avec des résultats plus discrets depuis sept ans.
Saint-Raphaël, volley-ball,
Mettre fin à dix-huit ans de règne ! C’est la performance majuscule réalisée par les volleyeuses raphaëloises, au printemps , en battant l’invincible RC Cannes en finale de Ligue A ! Beaucoup d’équipes en avaient rêvé, SaintRaphaël l’a fait. Une véritable révolution, comme le scande alors cette escouade dirigée par Giulio Cesare Bregoli. D’autant plus que le SRVVB termine le championnat en septième position. « Je n’aimerais pas être l’équipe qui va affronter Saint-Raphaël en play-offs », prévient pourtant le sorcier italien. Bingo ! Béziers et Paris écartelés, il ne reste plus aux Vindevoghel, Gomiero, Giardino, Grbic et compagnie de couper la tête aux reines cannoises. Ce qu’elles ont déjà fait deux fois, un peu plus tôt dans la saison. Et donc une troisième à Coubertin ( sets à ).
➠ Et depuis ? Plusieurs participations aux play-offs et à la coupe d’Europe, et surtout un succès en coupe de France (2019).
Toulon, futsal,
La discipline, au statut encore amateur, peut compter, avec Toulon, sur l’un des clubs les plus influents en France. Il est d’ailleurs le dernier à avoir ramené un titre de champion dans le Var. Et il n’est pas allé le chercher bien loin puisque Thiago Souza, le capitaine, a soulevé le trophée au palais des sports. Après deux finales perdues (, ), la troisième, disputée à domicile, est donc la bonne. C’était il y a un peu plus d’un an face au club francilien d’Acces, véritable comète dans le futsal. Devant spectateurs (record pour la D), en grande partie acquis à sa cause, le TEF s’impose après prolongation (-), grâce notamment à un triplé du Brésilien William. Et fait respecter la logique sportive, puisque les joueurs de Karim Deman-Marouani, nommé coach quelques mois auparavant, ont terminé la saison régulière à la première place.
➠ Et depuis ? Une découverte de la Champions League (tour principal) puis une saison19-20 tronquée, achevée à la 4e place.
Fréjus, volley-ball,
Emmenée par l’un des joueurs les plus spectaculaires des années , Eric Ngapeth (photo ci-contre), Fréjus règne sur le volley français. Avec aussi Jones, Hoag, Mazzon, Attia ou Crevant, l’AMSL décroche son premier titre de champion en , grâce à un ultime succès dans le derby
face à Cannes. Jacques Attia, qui a rejoint le club en N : « On est monté chaque année. Pour notre première saison en NA, en , on gagne la coupe. Et l’année d’après, on fait le doublé. Ça ne s’était jamais vu ! On avait un groupe très soudé, avec de fortes personnalités et des valeurs. »
Dominique Crevant, toujours fréjusien : « , ça reste de très bons souvenirs. C’est peut-être le plus beau titre, car personne n’aurait mis balles sur nous au départ. Par la suite, vu la qualité du groupe (d’après la légende, la « dream-team », avec les Fabiani, Gratton, etc., plie certains de ses matches en trente minutes), ne pas être champion aurait été un problème. »
➠ Et depuis ? Trois autres titres de champion de France (88,89,92), une finale de Ligue des champions (90), cinq coupes de France (entre 86 et 92) et... une rétrogradation administrative (92). L’AMSL est revenue en Ligue B en 2018.
Hyères-Toulon, basket-ball,
Ce n’est qu’un titre de Pro B, la e division du basket français, mais rien que de l’écrire relève du miracle. Encore plus quatre ans après, alors que le HTV a disparu de la sphère professionnelle. Sa saison - ressemble à un conte de fées. Ou comment un club au budget serré, qui a lancé un coach novice (Kyle Milling) et constitué une équipe avec des bouts de ficelles, a survolé un championnat. Avec succès en matches (soit cinq de plus que le dauphin, Fos), Hyères-Toulon pulvérise tous ses records. Cavallo (photo ci-dessus), Howard, Acker, Dowe, Tornato et compagnie sabrent le champagne à trois journées de la fin. Cette équipe a marqué à jamais l’histoire du club. Lui offrant son seul titre chez les pros. Le prochain n’est sans doute pas pour demain.
➠ Et depuis ? Deux années à souffrir en Pro A, puis une disparition de la section pro, vendue en catimini au Paris basket à l’été 2018. Le HTV, reparti en N3, est aujourd’hui en Nationale 2.