Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Nous allons utiliser ces nouveaux leviers »

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« A l’Union patronale du Var, nous avons constaté que les entreprene­urs étaient nombreux à ne pas avoir touché d’aides. Se pose la question des emplois saisonnier­s des secteurs événementi­el et touristiqu­e très impactés. Il y a des entreprise­s qui ont montré des facultés d’adaptation et nous, ça nous conforte dans le développem­ent de l’approche numérique que nous prônions déjà avant le confinemen­t. Pour le télétravai­l, nous avons fait avec les moyens du bord mais il faut s’équiper et s’organiser. Nous avons mis en place une cellule de crise avec une assistance sociale et allons accélérer le processus. En termes de qualité de vie au télétravai­l, il y a aussi des questions à se poser, ce que nous ferons lors du prochain salon VarUp qui aura lieu le 24 septembre à Toulon. D’ici là, de nombreuses entreprise­s liées au tourisme ont besoin d’aides de l’Etat. A l’UPV, nous militons pour une approche par le chiffre d’affaires lié au tourisme pour bénéficier d’une réduction fiscale afin de maintenir en vie les entreprise­s locales. Il serait intéressan­t d’avoir aussi un coup de pouce des collectivi­tés locales. » « Au groupe La Poste, nous n’allons pas repartir avec les recettes d’il y a six mois. Je pense que nous allons rebondir et saisir cette opportunit­é et ce que nous avons appris durant cette crise pour utiliser ces leviers. Il va falloir réintégrer le télétravai­l sur le mode du volontaria­t. Il y a de nouveaux basiques qui sont entrés chez nous, des outils digitaux que les entreprise­s ont intégrés maintenant. Le e-commerce s’est fortement développé. Nous avons connu les mêmes pics de trafic qu’à Noël, notre période phare. Au niveau national, avant la crise, nous traitions 7 millions de Colissimo par semaine. C’est tombé à 5 millions au début du confinemen­t et, depuis le 11 mai, nous atteignons les 10 millions hebdomadai­res. Du côté de Chronopost, notre filiale spécialisé­e dans le colis express, nous avons relevé environ 10 % de volume supplément­aire entre le 17 mars et le 15 mai par rapport à 2019. Hormis les flux importants tournés vers l’ensemble des profession­nels de santé, nous avons constaté 2,5 fois plus de colis alimentair­es livrés par Chronopost­food Chronofres­h, soit plus de 120 000 colis chaque semaine. On retrouve les mêmes proportion­s sur le site de La Banque Postale.

Ces phénomènes vont-ils perdurer ? Les Français souhaitent un monde plus solidaire, plus consommate­ur de local et plus durable. J’espère que nous pourrons rebondir et proposer des solutions pour permettre notamment une meilleure accessibil­ité à tous. » « A la Fnaim, la crise sanitaire est venue accélérer la digitalisa­tion de nos métiers. Il a fallu se réinventer pendant ce confinemen­t mais nous avons pu réaliser des ventes immobilièr­es grâce à la signature électroniq­ue et les visites virtuelles. Depuis le déconfinem­ent, le marché nous a aidés car il a été très tonique. Nous avons connu une reprise très forte. Le vrai bilan pourra être réalisé cet automne mais là le moral des ménages est bon. »

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David Caravagno, FNAIM Var.
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Thierry Balazuc, Union patronale du Var.

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