Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le premier millésime Notre-Dame des Anges récompensé
Le domaine familial de la Fouquette, aux Mayons, est investi depuis des années dans les concours. M. et Mme Aquadro, les parents d’Isabelle Daziano, qui a repris l’exploitation avec son mari en 2005, y participaient déjà, dans les jurys ou comme candidats. « En tant que juré, cela permet de se faire une idée du millésime, de la typicité et de la qualité des vins, explique Jean-Pierre Daziano qui a repris le flambeau. On a été juré de la présélection à Pignans, on n’a pas pu aller à Paris. Il faut faire des choix quand on est juré : sur une table d’une vingtaine d’échantillons à déguster, un tiers obtient une médaille. Quand on se retrouve à une table où tous la méritent, c’est très difficile ».
Premier millésime, première médaille
Depuis 2013, l’exploitation est certifiée en agriculture biologique. Le couple a présenté quatre vins cette année. En blanc, la cuvée Brin de mimosa a remporté l’or et en rosé, la Rosée d’Aurore a obtenu l’argent au
Concours général agricole (CGA). Le rosé Pierres de moulin ,a reçu la médaille d’or au Concours de vins de Provence dans la dénomination géographique complémentaire (DGC) Notre-Dame des Anges, dont c’était le premier millésime. « C’est la cinquième DGC reconnue dans les Côtes de Provence. Ce projet est né au milieu des années 2000 avec quelques vignerons convaincus que ces vins ont une typicité particulière », relève M. Daziano, qui a oeuvré à ce résultat. Entre les Maures au sud et les premiers plateaux calcaires au nord, bordé à l’est et l’ouest par le resserrement de ces massifs, ce terroir dispose de caractéristiques naturelles, climatiques et géologiques qui influent sur le caractère marqué des vins, et de pratiques culturales spécifiques, un cahier des charges plus restrictif que l’AOC avec des rendements plus faibles. « La médaille au début c’est une satisfaction personnelle », commente Isabelle Daziano. Son époux souligne : « C’est un plus pour la commercialisation. Un vin médaillé a forcément passé une sélection, c’est un gage de confiance pour le consommateur ». Le domaine poursuit ainsi sa montée en gamme. «La demande est tirée par le rosé, le blanc est en belle croissance, on en manque chaque année », explique le vigneron, qui redoute une baisse de récolte après le gel de mars dernier.