Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Papiers s’il vous plaît !», des plaisanciers contrôlés
Un vaste dispositif de contrôle des usagers de la mer a été déployé hier autour de Hyères et ses îles sous l’autorité du préfet maritime pour assurer la sécurité et préserver l’environnement
Àplus de 20 noeuds au lieu de 5 dans la zone des 300 mètres. Hier, à quelques encablures de la Tour fondue, sur la presqu’île de Giens, à Hyères, cette famille de la Drome qui naviguait sur un bateau à moteur n’est pas passée entre les mailles du filet des hommes des Affaires maritimes. Pour le pilote, cet excès est une étourderie. « En effet, je n’ai pas fait attention… », affirme-t-il après avoir été verbalisé. Intercepté, un autre vacancier assure, quant à lui, ne pas avoir vu les bouées qui délimitent la zone des 300 mètres. « Il faut que la commune en mette plus ! ». L’agent verbalisateur le reprend illico. « Les bouées jaunes sont assez grosses et visibles ». Mauvaise excuse.
Dix navires pour contrôler
Ce vendredi, un dispositif important de dix bateaux a pris position en début d’après-midi entre le littoral hyérois, Porquerolles et Port-Cros. Placé sous l’autorité du préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Laurent Isnard, représenté sur site par son adjoint, le commissaire général Thierry Duchesne, l’opération « Sécurité en mer » a réuni une quarantaine d’intervenants (Marine nationale, gendarmerie maritime, gendarmerie nationale,
Douanes, Affaires maritimes, police nationale, police municipale, Parc national de Port-Cros). Il s’agissait de mettre non seulement l’accent sur la sécurité maritime dans une zone ultra-fréquentée en cette saison estivale – « une véritable autoroute maritime », commentait-on sur place –, mais aussi de préserver l’environnement au coeur du premier parc national créé en Europe.
Vitesse en cause
Pour Jean-Luc Cercio, responsable des Affaires maritimes, « la vitesse est l’une des principales infractions relevées en mer. Depuis le déconfinement, on constate ce besoin de liberté mais avec tous les excès qui vont avec. Les gens ont tellement eu envie d’aller en mer que parfois ils ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité. Nous sommes aussi vigilants sur la sécurité des bateaux (entretien) et du matériel (gilet non homologué, fusée de détresse périmée).
Comme sur la route, il y a des règles à respecter ». Car, parfois, il est question de vies. « La fréquentation de ce mois de juillet est importante. Certains plaisanciers oublient que la mer peut très vite devenir un milieu hostile et surtout lorsque l’on ne prend pas garde à se sécuriser avant le
départ ». Et de rappeler, par ailleurs, que le numéro d’urgence, le 196, permet d’entrer directement en contact avec le Cross-Med.