Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La médecine de ville sur le « qui-vive »

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Même si les propos du directeur de l’ARS (voir ci-contre) sont rassurants, y compris ceux d’Olivier Bausset (voir ci-dessus), qui a la haute main sur les tests, les médecins de ville restent très circonspec­ts. « Le confinemen­t avait bien été respecté dans le Golfe durant les deux mois et on s’en était bien sortis, commente l’un d’eux. Mais quand je vois le relâchemen­t des gens depuis quelques semaines, je suis quand même inquiet. On dirait que tout est oublié et que l’épidémie est finie. Mais non ! La saison, l’affluence de population, ce qui se passe sur certaines plages ou dans des établissem­ents de fête est inquiétant. Les jeunes notamment qui évidemment sont les moins à risque et qui pensent qu’ils sont à l’abri, ne réalisent pas qu’ils peuvent transmettr­e le virus à des personnes fragiles, parents, grands-parents, qui eux ont beaucoup plus de risque de faire une mauvaise évolution. On voit bien qu’au plan national l’épidémie est plus présente qu’elle ne l’était. C’est comme un feu qui couve. Les braises sont là et si on souffle dessus... Il faut être hypervigil­ant. » Et de poursuivre, « C’est la première année que je vois des syndromes grippaux en plein été, des nez qui coulent, alors que d’habitude ce sont surtout des otites, des laryngites causées par les climatisat­ions ou des inflammati­ons oculaires. Le pire, c’est que certains qui viennent me voir, refusent de se faire tester. L’un d’eux venu pour l’été m’a dit : « Ah non, vous n’allez pas gâcher nos vacances ! » C’est insensé ! Alors oui, je ne veux pas être alarmiste, mais je suis inquiet. »

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(Photo P. L.) Les médecins inquiets.

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