Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une page va se tourner au Zénith oméga
Gestionnaire de la salle de spectacle depuis près d’un quart de siècle, la société d’Annette Camus n’est pas reconduite. Le conseil municipal a désigné un opérateur originaire des Bouches-du-Rhône
D’un côté, une société présente depuis des années, dirigée par une personnalité reconnue dans l’univers du spectacle. De l’autre, un acteur certes implanté depuis de longues années dans la région mais qui n’a jamais géré d’équipement de cette dimension… Sur le papier, le « match » pouvait sembler déséquilibré. Mais dans le secret d’une procédure d’appel d’offres, où les propositions sont réalisées de manière anonyme, c’est finalement l’outsider qui l’a emporté. La SARL Arts et loisirs gestion (ALG) va désormais prendre les commandes de la grande salle de spectacle toulonnaise pour les cinq prochaines années.
« Une valeur financière très satisfaisante »
Cette entreprise basée à Carnoux, en charge des programmations de salles à Gémenos, Vitrolles ou Marignane, a formulé une offre « mieux disante » sur les trois critères prévus dans la procédure. « L’offre de ALG propose une programmation satisfaisante à destination des publics de chacune des deux salles (Zénith et Omega live, Ndlr) y compris pendant la période estivale [...], peut-on lire dans la délibération votée par les élus. Elle présente des moyens très satisfaisants afin de valoriser la programmation et plus largement de promouvoir l’image de la ville de Toulon auprès des usagers. Elle s’appuie notamment sur des moyens de communication et de gestion du site internet très performants. » Mais la principale différence se serait faite au niveau financier.
La délibération note que l’offre d’ALG « dispose d’une valeur financière très satisfaisante au regard de la politique tarifaire proposée ». Concrètement, le nouveau concessionnaire paiera à la Ville une redevance annuelle de 100 000 euros (au titre de l’occupation du domaine public) ainsi qu’une part variable. En parallèle, la municipalité versera à ALG une subvention annuelle plafonnée à 390 000 euros afin de permettre au délégataire de proposer des tarifs attractifs et de répondre aux contraintes du label Zénith. Celui-ci implique le respect d’un cahier des charges contraignant en termes d’accueil et de technique.
« Redynamiser »
Contacté hier, le responsable
d’ALG Gérard Pressoir rappelle qu’il suit le dossier depuis longtemps. « Nous avions déjà candidaté il y a une vingtaine d’années, sans être retenus. Nous avons l’ambition de redynamiser le Zénith, en termes de programmation et de communication. » De son côté, la direction sortante n’a pas souhaité réagir « à chaud ».