Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Èze : comment le Cap Estel s’est adapté
Le Cap Estel est un « boutique hôtel » comme on en rêve. Un cinq-étoiles de charme au luxe intime, rien de tapageur, vingt-huit chambres seulement et une piscine d’anthologie, le tout niché sur un éperon rocheux battu par les embruns, à Èze. Pour affronter l’été, il a tout de même fallu s’adapter. Stratégie marketing et tarifaire de crise. Enfin… sans trop pousser. « Nous sommes allés chercher une clientèle européenne. Principalement belge, française, allemande et suisse », dit Eric Paulus, le directeur de l’établissement. Pas de braderie, les prix n’ont pas fondu. Mais les clients se voient offrir des bonus tels que l’accès à la plage ou au parking sans supplément, une bouteille de champagne, quelques services en plus. Ceux qui manquent ? Si le MoyenOrient affiche sa préférence pour Cannes ou Monaco, se retrouvent ici les États-Unis, l’Amérique du Sud et les pays de l’Est. « Les grosses fortunes d’Amérique du Sud ont un très fort pouvoir d’achat et aiment voyager, notamment dans les palaces parisiens et sur la Côte d’Azur. » Sans eux, les grandes suites de m, facturées jusqu’à euros la nuit, ont plus de mal à convaincre. Contrairement aux Brésiliens et aux Russes, la plupart des Européens à gros moyens sont plutôt coutumiers des belles chambres de m, à partir de euros. Autre difficulté, le personnel. « Nous n’avons pas autant de personnel que nous le souhaiterions et il est difficile de recruter au dernier moment. Dans le luxe, il faut des gens formés. » Le bilan n’est cependant pas du tout celui que le Cap Estel redoutait en début de saison : « Je pense que la situation est infiniment plus compliquée pour les grandes structures de deux cents chambres. »