Camille Cottier, la perle des bassins hyérois

Du haut de ses 16 printemps, Camille Cottier en impose. Au-delà d’un palmarès qui en ferait rêver plus d’un sa discrétion, sa maturité et sa volonté impressionnent. La jeune nageuse hyéroise se dévoile un peu et évoque ses futures échéances.

Comment s’organisent vos journées ?

Je me lève vers  h pour être dans l’eau une heure plus tard. Je fais  h  d’entraînement, soit environ  km. Après les cours, au lycée Costebelle, je retourne dans les bassins en fin d’après-midi. Mon deuxième entraînement dure  h  environ pendant lequel je parcours  km. Cela fait quelques années maintenant que j’ai ce rythme.

Pour vous qui êtes habituée à aligner les longueurs, comment avezvous géré la période de confinement ?

Le passage du tout à rien a été, au départ, assez compliqué sachant que le travail dans l’eau n’est évidemment pas reproductible hors de l’eau. J’ai tout de même réussi à conserver un bon état de forme grâce à ma coach Annick De Susini. Ayant participé elle-même à deux reprises aux JO, elle a su m’accompagner psychologiquement.

Comment s’est passée la reprise ?

Elle a été progressive pour éviter les blessures et dans des conditions sanitaires drastiques. Je suis assez contente car même s’il reste beaucoup de travail, j’ai bien récupéré.

Quelles sont vos prochaines échéances ?

Au mois d’août, je participe à un meeting en Italie qui me permettra surtout faire un point sur ma condition et mon niveau. Ma grosse échéance reste celle des championnats de France toutes catégories, en décembre à Saint-Raphaël.

Avez-vous des sportifs qui

vous inspirent au quotidien ?

Oui, bien sûr, notamment la nageuse hongroise Katinka Hosszú. C’est un “monstre” de talent, trois fois championne olympique, championne du monde... Elle a tellement de records qu’on ne saurait tous les énumérer. Elle fait rêver ! En France, j’aime beaucoup Lara Grangeon, qui est juste devant moi au classement du  m papillon. Elle pratique le bassin et l’eau libre et malgré son âge ( ans), elle est toujours ultraperformante. Elle nous prouve que l’on peut durer et se projeter dans ce sport.

Quels conseils pourriezvous donner pour motiver les jeunes à pratiquer la natation ?

Je pense que c’est le sport idéal pour réellement tester ses capacités. Il nécessite beaucoup d’entraînement et un dépassement de soi permanent. Pour les addicts du sport comme moi, c’est complet et ça permet de travailler toutes les parties du corps. Ce que j’aime le plus, c’est qu’il n’y a pas de « gabarit type » comme pour d’autres sports. Par exemple, je suis assez petite (, m) mais je pense avoir réussi à prouver que c’est loin d’être un handicap pour faire des performances.

(Photo V. C.) Camille Cottier donne rendez-vous aux championnats de France, en décembre à St-Raphaël.