Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
ÇA VOUS DIT D’ÉCONOMISER 641 MILLIONS D’EUROS !
Dans un rapport publié en , l’organisation non-gouvernementale WWF évalue à le nombre de bouteilles en plastique qui s’échouent chaque minute en Méditerranée. Une pollution qui, selon cette association qui milite en faveur de l’environnement, risque de quadrupler d’ici .
Il y aurait d’ores et déjà milliards de débris plastiques flottant en Méditerranée. Ces déchets sont une cause de surmortalité pour les oiseaux marins, les mammifères ou encore les tortues. Mais c’est aussi un poison pour l’économie des vingt-deux pays du pourtour méditerranéen.
Certes, ces derniers produisent à eux seuls près de % de l’ensemble des objets en plastique vendus à travers la planète, ce qui place le bassin méditerranéen au rang des producteurs mondiaux. Mais les bénéfices à court terme risquent d’hypothéquer à plus long terme l’économie bleue liée à l’exploitation des ressources maritimes.
L’association WWF rappelle que % du PIB global des pays du pourtour méditerranéen dépend directement de la mer : pêche, industrie maritime et, surtout, tourisme. Autant d’activités directement impactées par la pollution plastique.
En transforment peu à peu la Grande Bleue en décharge on impose aux secteurs d’activités qui en dépendent des surcoûts que WWF estime à millions d’euros par an !
Pour arriver à une telle addition l’ONG a calculé les coûts induits par ces rejets. Elle estime que chaque jour kg de déchets viennent s’échouer sur chaque kilomètre de côtes. Des détritus qu’il faut bien ramasser si l’on ne veut pas faire fuir les touristes. Or le coût de leur collecte s’élève à euros la tonne.
De même les macrodéchets flottant à la surface de la Méditerranée sont source de collision et d’avarie pour les bateaux de pêche. Ils déchirent également les filets. Conséquence des frais de réparation ou d’immobilisation que WWF estime à millions d’euros.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les pertes de l’industrie maritime liées à cette pollution insidieuse sont évaluées quant à elles à millions d’euros.
Mais à terme, la note pourrait être bien plus salée encore. En quadruplant le nombre de déchets flottants à la surface de la Méditerranée d’ici 2050 on risque fort de faire fuir définitivement les touristes. Or ces visiteurs en quête de soleil et d’eaux cristallines génèrent à eux seuls les deux tiers de la richesse que les pays du pourtour méditerranéen tirent de l’économie bleue. Voilà pourquoi selon WWF il y a urgence à endiguer ce flot de plastique.