Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
DANS LES ALPES D’AZUR DES CAMIONS BENNES QUI CARBURENT AU PLASTIQUE
Robert Zemeckis, le réalisateur de aurait-il imaginé lui-même qu’en , comme dans son film d’anticipation, des véhicules carbureraient avec des déchets en guise de gasoil ? C’est pourtant bel et bien le cas sur le territoire de la communauté d’agglomération des Alpes d’Azur où la réalité vient de dépasser la fiction.
Les deux véhicules qui, depuis le mois de mai, roulent au « gasoil de plastique » n’ont rien à voir avec la célèbre Dolorean du Pr Emmet Brown. Il s’agit en fait de camions bennes chargés du ramassage des ordures ménagères. Ces derniers collectent des détritus dans les communes de cette communauté d’agglo des Alpes-Maritimes. Notamment les polyéthylènes et polypropènes qui regroupent % de nos déchets plastiques. Grâce à une machine révolutionnaire, la Chrysalis, ces détritus sont ensuite transformés en carburant qui alimentent désormais les camions de ramassage. Un bel exemple d’économie circulaire. volume de carburant embarqué, même si son inventeur assure que l’on pourrait aller bien au-delà. Cela n’en demeure pas moins une étape importante. Pour ne pas dire, une consécration : celle de cinq années de travaux.
L’aventure a débuté lorsque Christofer, le Géo Trouvetout de la vallée du Var, a décidé de candidater à un concours d’invention « low tech ». Son idée, faire le plein gratuitement grâce aux déchets plastiques, est immédiatement repérée par Samuel Le Bihan. L’acteur vient de créer EarthWake une association écologie qui entend lutter contre la pollution plastique.
Christofer a la solution. EarthWake met tout en oeuvre pour la développer. Pour cela il faut lever des fonds. Plusieurs partenaires répondent présents, à commencer par le conseil départemental des Alpes-Maritimes.
Grâce à cette synergie, le futur est devenu réalité dans les Alpes d’Azur. Des camions bennes carburent désormais aux déchets plastiques. Et la Chrysalis se rapproche doucement mais sûrement vers l’étape d’industrialisation. Il ne sera alors plus question d’un simple prototype, mais de machines produites en nombre pour lutter, partout dans le monde, contre la pollution
plastique.