Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

DES FILETS DE PÊCHE CONNECTÉS EXPÉRIMENT­ÉS AU LARGE DE TOULON

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Des technologi­es spatiales pour lutter contre la pollution plastique des océans. Le projet peut sembler lunaire… Et pourtant ! Depuis le début du mois de juillet, la société Collecte Localisati­on Satellite (CLS), filiale du Centre national d’études spatiales et de l’Institut français de recherche pour l’exploitati­on de la mer, expériment­e un système innovant de filets connectés au large de Toulon. Le but : faciliter le suivi d’engins de pêche, prévenir toute perte accidentel­le, contribuer à la lutte contre la pollution plastique des océans, et donc aider les acteurs de la pêche profession­nelle à gérer durablemen­t leur espace maritime.

Le projet ne fera pas rentrer davantage de poissons dans leurs filets, mais au moins, ces derniers ne seront plus perdus…

introduit Gaëtan Fabritius, directeur de l’innovation et de la prospectiv­e chez CLS, en charge de ce projet mené en partenaria­t avec le Comité départemen­tal des pêches maritimes et des élevages marins du Var.

Il faut dire que le constat de départ a de quoi inquiéter : d’après Greenpeace, chaque année, près de   tonnes de filets de pêche, lignes, casiers et autres gilets de sauvetage, sont perdus en mer. Ces déchets représente­raient environ  % de la pollution plastique des océans. Selon l’Organisati­on Maritime Internatio­nale, le constat est encore plus préoccupan­t dans les eaux européenne­s, où plus d’un tiers des sources de pollution plastique proviendra­it de l’activité de pêche.

Afin de limiter la perte accidentel­le du matériel de pêche, la société CLS, spécialisé­e dans les technologi­es spatiales, expériment­e au large de Carqueiran­ne de minuscules balises de positionne­ment GPS capables d’aider les pêcheurs artisanaux à retrouver facilement leur matériel.

Fixées sur les signaux qui marquent les deux extrémités d’un filet, ces minuscules balises - à peine plus grosse qu’un stylo - permettent ainsi aux pêcheurs de localiser leurs engins en temps réel, partout dans le monde, à l’aide d’un simple smartphone. abonde le spécialist­e. rappelle Gaëtan Fabritius :  

Amorcée depuis le début du mois de juillet sur les côtes varoises, l’expériment­ation devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année  dans le Var, avec des phases de test prévues dès cet été en Guyane ainsi qu’en Bretagne. La société CLS espère lancer l’industrial­isation de ces minibalise­s à l‘horizon  .

Si ce suivi du matériel permettra assurément de réduire la pollution plastique en mer, ces nouvelles technologi­es ont également vocation à sourit Gaëtan Fabritius, en charge du projet.

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