Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La fusion Cuers - Carnoules Puget-Ville à maturité
Les vendanges ont débuté, tandis que le projet de fusion des caves occupe les esprits. Y compris celui de la députée qui a rencontré les vignerons
Valérie Gomez-Bassac, députée de la 6e circonscription du Var, s’est rendue auprès de viticulteurs en pleine vendanges, comme elle le fait chaque année depuis son élection. « J’accorde une grande importance aux retours du terrain. Nous devons avoir une approche de cette filière qui soit à la fois locale et nationale. Il faut défendre ce patrimoine », ont été ses premiers mots.
hectares de « Terra Provincia » en vue
L’élue connaît d’autant mieux les problématiques de ce secteur qu’elle est membre du groupe d’étude « vin, vigne et oenologie » à l’assemblée nationale. Cette année, elle a choisi de s’attarder sur les communes de Carnoules, PugetVille et Cuers, dont les coopératives portent un projet de fusion en un grand ensemble « Terra Provincia », dirigé par Florian Lacroux. En effet, devant la diminution des surfaces agricoles qui s’est accélérée depuis quelques années par manque de repreneurs ou en raison de projets immobiliers, les viticulteurs carnoulais avaient déjà fait le choix d’unir leur production à celle de Puget-Ville. C’est pourquoi Valérie Gomez-Bassac a débuté son déplacement, dès 7 heures, au domaine familial de La Beillesse à Carnoules. À la tête de 70 hectares dont une partie bio, Guillaume Gaudin, propriétaire récoltant depuis quatre générations, est un des plus importants producteurs du secteur à amener son raisin à PugetVille depuis 1998.
Aujourd’hui, ces deux caves coopératives ont choisi de s’unir avec celle de Cuers afin de remédier aux différentes baisses de production. Le vote final des coopérateurs pour cette fusion devrait intervenir au mois de janvier et permettrait ainsi au groupement « Terra Provincia » de devenir le numéro 1 des AOC Côtes de Provence, avec 1 200 hectares de surface exploitée, 300 coopérateurs et une capacité potentielle de 60 000 hectolitres.
Tous les emplois préservés
André Camous, président du Cellier Saint-Sidoine a tenu à préciser : « Depuis l’année dernière, le fonctionnement est déjà commun avec Cuers. Les deux sites et tous les emplois seront préservés. Cette fusion permettra également de compenser les différents aléas climatiques sur le secteur ». En effet, après les chutes de grêle très localisées pendant deux ans sur les vignobles de Carnoules et de PugetVille, c’est le gel qui a durement touché Cuers cette année. La mise en commun des récoltes permettra d’assurer le maintien du rendement et la cuvée 2020 s’annonce d’ores et déjà prometteuse !