Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’appli Archistoire ouvre un nouveau chapitre
Née à Toulon en 2017, l’application Archistoire propose de découvrir le patrimoine sur un smartphone. Après La Londe l’an dernier, c’est à Saint-Tropez de bénéficier de ce savoir-faire toulonnais
Pure création varoise, plus précisément toulonnaise, l’application mobile Archistoire s’implante un peu plus dans le département. « Ce n’est plus une simple application, mais une plateforme », indique Wilfrid Jaubert. Directeur du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) du Var, il a grandement oeuvré à la création de l’application en 2017. Une création qui doit également beaucoup à 9b +, un développeur avec lequel le CAUE a travaillé « main dans la main » dans une démarche « de sensibilisation » et d’expansion. Trois ans après Toulon et un an après La Londe, c’est à la ville de Saint-Tropez de révéler ses secrets. Deux parcours disponibles sur la presqu’île et intitulés « Saint-Tropez, une cité à défendre »et« Saint-Tropez, l’architecture raconte la ville » seront accessibles via la plateforme. Wilfrid Jaubert développe : « SaintTropez a un passé militaire très intéressant et s’inscrit dans un paysage assez exceptionnel. Archistoire va permettre de rentrer dans cette ville autrement que par ses vitrines. On a beaucoup d’histoires à raconter sur Saint-Tropez… » Concernant l’extension menée jusque dans cette station balnéaire, l’un des papas du projet la justifie par une « logique visant à développer l’application dans le coeur du département ».
Mettre en valeur l’histoire du Var
L’intérêt pour l’histoire et le patrimoine de la ville reste l’un des fers de lance de la nouvelle application « Archistoire Destination Var ». « Le but, c’est que les gens se posent des questions sur leur territoire. On souhaite éveiller les utilisateurs » lance le patron du CAUE. Car s’il s’adresse aussi aux touristes, le concept est avant tout destiné aux locaux : « La cible première reste les Varois pour qu’ils s’approprient leur département. » Peut-être une fausse note en choisissant Saint-Tropez, très prisée par les touristes ? « La ville (qui a grandement participé au financement du projet, Ndlr) communiquera sur l’application en septembre. » C’est à ce moment-là que l’équipe d’Archistoire espère des téléchargements supplémentaires. Mais pas que. « Le plus important, c’est que les gens utilisent l’application » et non pas simplement qu’ils l’installent. « On ne vise pas le chiffre, mais la qualité, de l’impact », assure Wilfrid Jaubert. À Toulon par exemple, 70 % des utilisateurs retournent ou sont retournés sur Archistoire après l’avoir téléchargé.
Plusieurs projets dans les cartons
Si le partenariat noué avec Saint-Tropez témoigne d’une certaine attractivité pour Archistoire Destination Var, le concept n’en est qu’au début de son histoire à lui. Un projet de parcours dans d’autres communes du golfe de Saint-Tropez et sur Collobrières est bien avancé. D’ici à 2021, trois à quatre parcours supplémentaires seront ajoutés sur la plateforme. Une expansion et des ambitions importantes, qui demandent une plus grande main-d’oeuvre. C’est chose faite : le développeur varois 9b + s’est entouré de nouveaux spécialistes. Des spécialistes, il en faudra encore plus. Le CAUE a été sollicité par une dizaine d’autres communes varoises depuis juillet dernier, telles que Callian (Est-Var) ou Saint-Martin-de-Pallières (Haut Var). Les sollicitations ne se limitent pas au « 83 », comme l’explique Wilfrid Jaubert : « On travaille pour que cet outil dépasse l’échelon départemental. Le but étant de tester localement afin de voir si on peut le mutualiser au niveau national. » L’Union régionale des CAUE de Nouvelle Aquitaine s’intéresse déjà à l’appli Archistoire, a révélé le directeur varois.