Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Marino,  heures chrono pour aller plus haut

- GIL LÉON

Sauf énième rebondisse­ment à venir samedi ou dimanche, il s’agira du seul et unique double tour d’horloge jalonnant cette saison 2019-2020 à nulle autre pareille. Puisque le Bol d’Or d’ouverture, douché par une météo dantesque, n’avait duré que 12 heures... Puisque l’édition suivante de la grande kermesse varoise de la moto, prévue les 19 et 20 septembre, vient de passer de vie à trépas en raison de la situation sanitaire actuelle (voir nos éditions du 18 août)... En piste, reste les 24 Heures du Mans, l’autre monument qui va relancer - à huis clos, naturellem­ent ! - le championna­t du monde d’endurance (FIM EWC). Le circuit Bugatti commencera à rugir jeudi, soit huit mois après les 8 Heures de Sepang, 2e des 4 manches composant désormais un calendrier en principe définitif. « Actuelleme­nt, on ne peut rien prévoir à moyen ou long termes », souffle Florian Marino, croisé alors qu’il s’apprêtait à mettre le cap sur la Sarthe. « Personne ne sait ce qui va se passer dans deux semaines, tout évolue tellement vite. Donc il faut prendre course après course, sans regarder au-delà. Bien content déjà de pouvoir redémarrer ! » Entre deux étapes du championna­t d’Espagne Superbike (ESBK), où il reprend de la vitesse cet été au guidon d’une BMW, le Cannois de 27 ans aborde l’échéance majuscule avec l’envie légitime de prolonger la montée en puissance du team VRD Igol Pierret Expérience­s. « Les deux jours de roulage accomplis en juillet au Mans ont permis de se remettre dans le bain », poursuit celui qui avait hissé la Yamaha R1 auvergnate dans le top 5 du Bol 2019 (5e) avec un seul coéquipier - Florian Alt -, le troisième larron - Xavier Siméon - s’étant blessé lors des essais. «On a essentiell­ement planché sur la gestion électroniq­ue et l’exploitati­on des pneus dans les conditions de piste plus chaudes que nous allons connaître là. L’équipe s’est encore renforcée en recrutant un ingénieur qui va s’occuper spécialeme­nt des suspension­s. Et puis Florian et moi, nous partageons maintenant le guidon avec Mathieu Gines. Un garçon qui possède une solide expérience forgée au sein de structure de pointe telles que Yamaha GMT 94 ou Kawasaki SRC. »

« Une belle carte à jouer »

Couronné champion EWC en 2014, Gines n’a pas rejoint le commando basé à Moulins (Allier) afin de faire de la figuration. Pour lui, l’équipage de la Yam’ n°333 possède le profil d’un « très bon outsider » pouvant « prétendre à une place sur le podium. » Aller plus haut en 24 heures chrono si affinités, Florian

Marino l’espère tout autant. « Attention, on ne fait pas les coqs », prévient-il. « Quatre teams soutenus par des constructe­urs, le YART (Yamaha), le SERT (Suzuki), F.C.C TSR (Honda) et SRC (Kawasaki) possèdent une longueur d’avance sur le papier. Nous, on est à l’affût, comme d’autres équipes ambitieuse­s. L’an passé, au Mans, après une super qualificat­ion (3e), ce fut la débandade. Donc pas question de commettre les mêmes erreurs. A nous de savoir utiliser notre pointe de vitesse à bon escient. En réalisant une course solide, en roulant à notre rythme sans tomber dans les pièges, sûr qu’il y a une belle carte à jouer... »

Dimanche, sitôt lâché le guidon de la BMW de l’équipe Tecmas avec laquelle il dispute le championna­t de France Superbike (FSBK), Alan Techer a mis le circuit Carole dans ses rétros. Direction Le Mans où le Grassois de  ans repasse au vert, celui de la Kawasaki n° du Tati Team Beaujolais Racing.

« Une édition spéciale »

« Au soir des  Heures de Sepang, en décembre dernier, j’étais loin d’imaginer qu’il faudrait ronger son frein aussi longtemps. Huit mois d’arrêt, c’est dingue. Finalement, Eurosport Events a réussi à sauver la saison. Tant mieux ! Si elle ne me surprend pas, l’annulation du Bol d’Or constitue un choc. Une grosse perte, comme Suzuka. Seules les  Heures du Mans ont

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(Photo David Reygondeau) Après avoir poussé les portes du top  au Bol d’Or, Florian Marino le Cannois se verrait bien hisser la Yamaha R du team VRD Igol Pierret Expérience­s un peu plus haut, dimanche au Mans.
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(DR)

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