Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Aux petits soins de la coopérative avant les vendanges
Créées en 1922, par des agriculteurs - vignerons de Rians et d’Artigues, la cave coopérative du Cellier du Mont Major est prête à accueillir les récoltes 2020. A sa tête, depuis une quinzaine d’années, Raymond Barra, est fier des résultats et des travaux entrepris. L’un des fondateurs, Jules Maille, était le grand-père du président actuel. Cette cave a été agrandie à trois reprises depuis presque un siècle, pour en arriver à sa capacité actuelle. La coopérative produit essentiellement de l’AOC coteaux d’Aix et de l’IGP Pays varois. La capacité de la cave est de 35 000 hectolitres, mais actuellement elle est exploitée au tiers de sa capacité. L’an dernier, un peu plus de 5 000 hectolitres ont été vinifiés. Le raisin est issu des récoltes d’une trentaine d’adhérents de Rians et d’Artigues. La politique de la cave est de privilégier la qualité à la quantité.
Derniers travaux avant la récolte
Actuellement, des travaux de grande ampleur ont lieu afin de remettre les cuves béton aux normes. Une entreprise les sable avant de recouvrir les parois d’une résine à chaud. Ceci permet de stratifier les cuves pour une dizaine d’années. Un filtre, d’une valeur de 140 000 euros, a été installé. Un gage de qualité. Peu de domaines, dans le secteur, possèdent ce type de matériel.
De nombreux projets en tête
Depuis quinze années, Raymond Barra remet son poste en jeu, mais il y est toujours reconduit. Il se plaît à dire : « Avec les adhérents, nous privilégions le matériel et l’hygiène de nos installations par rapport à l’aspect extérieur du bâtiment, qui, certes mériterait une petite réfection. Nous avons de nouveaux projets, dont notamment un partenariat avec la société du Canal de Provence afin de pouvoir irriguer certaines parcelles de vignes, qui manquent d’eau, par le biais d’un système de goutte-à-goutte. Ceci afin d’améliorer encore et encore la qualité de notre production. Un autre projet nous tient à coeur : la réfection du toit de l’édifice. Nous sommes en contact avec plusieurs sociétés afin de faire réaliser un toit orné de panneaux photovoltaïques, ce qui permettrait de réaliser les travaux à moindre coût. »
La relève assurée
Après un début d’année perturbé par la crise sanitaire (bon nombre de restaurateurs ont mis fin à leur partenariat avec la cave), Raymond Barra est satisfait de voir des jeunes agriculteurs reprendre des exploitations et d’autres de replanter de la vigne. « Je salue le travail accompli par les adhérents qui s’attachent à produire de la qualité, gage de sécurité pour l’avenir de la cave. » Le président pense que d’ici un mois les vendanges commenceront. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur la qualité car, en effet si le début de saison était prometteur, le manque d’eau risque de nuire à la maturité du raisin. Alexandra Blanc, la caviste, attend avec impatience cette période intense en tous domaines.