Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Echos du Tour Roglic incertain

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

démontré qu’il était un gros leader. Ça peut être la surprise de l’année. Il a toutes les cartes pour marcher sur ce Tour. Nous allons tout donner pour lui.

Le début de saison a été parfait pour l’équipe et Nairo...

Avec ses qualités, ses jambes, c’était plus facile pour l’équipe, qui était vraiment motivée. Quand tu as un coureur qui peut gagner toutes les courses, tu vas donner  % pour lui. C’est ce qu’on va faire sur le Tour.

Malgré cette longue coupure, il peut retrouver son niveau du début de saison ?

La tête joue beaucoup dans le cyclisme. Toute l’équipe va lui redonner confiance et pour un coureur c’est fondamenta­l. En Colombie, il a vraiment bien travaillé avec son frère. J’ai vu ça de près parce que je suis allé trois semaines là-bas au mois de janvier. On avait travaillé du mieux possible et ça a fonctionné ensuite sur les courses.

Vous avez déjà travaillé pour Pellizotti (Androni), Aru, Nibali (Astana), Froome, Thomas, Landa (Sky). C’est cette expérience des plus grands que vous apportez à Quintana ?

J’ai eu la chance d’être l’équipier des meilleurs. J’ai commencé avec Pellizotti, qui était comme un papa pour moi. Ensuite, Aru on a commencé chez les jeunes ensemble. C’est un ami. Nibali, c’est un grand champion, tout est facile avec lui. Chez Sky, il y avait tous les meilleurs. Ces coureurs ont tous des caractéris­tiques différente­s. Avec Nairo, je commence à comprendre ce qu’il veut en course. Quand il veut attaquer, quand il est moins bien. Cette expérience est importante aujourd’hui. Mais ce qui est fondamenta­l, c’est de bien se connaître et je sais adapter ma méthode de travail en fonction du coureur.

Quelle a été votre plus grande victoire comme équipier ?

J’ai fait deux Vueltas et nous avons gagné les deux. Avec Aru () et Froome (). La différence, c’est qu’Aru n’était pas favori. C’était sa première grande victoire. Même l’équipe n’avait pas beaucoup d’expérience dans le contrôle de la course. On a gagné, mais c’était difficile. Avec Froome et Sky, c’était logique et attendu de s’imposer, donc c’était plus facile.

Vous qui connaissez bien Sky, maintenant Ineos. C’est possible de les battre sur un grand Tour ? Oui, c’est possible, mais ce n’est pas facile. Ils vont arriver avec l’équipe la plus forte du peloton. Quand il restera  coureurs, il y aura encore toute l’équipe Ineos. Tenter quelque chose loin de l’arriver face à eux, c’est compliqué, parce que tu as toujours des équipiers qui vont ramener le leader. Mais nous devrons profiter de la moindre occasion.

Pour vous, c’est Egan Bernal le grand favori ?

Cette année le Tour est vraiment dur, avec encore plus de difficulté­s que les dernières années, donc ça correspond très bien aux caractéris­tiques d’Egan (Bernal). Il est taillé pour lui.

Un mot sur Warren Barguil que vous découvrez...

J’ai peu couru avec lui, mais c’est un bon coureur pour Nairo et il peut aussi être la deuxième carte de l’équipe.

Avez-vous l’impression de vivre un départ du Tour à la maison ?

Oui, vraiment. Je pourrais aller au départ du Tour à vélo (rires). Ça fait six ans que je vis à Monaco. J’apprécie beaucoup la région, elle est parfaite pour un coureur profession­nel. Les parcours sont magnifique­s, avec différents types de cols, j’adore le Braus et le Turini par exemple. Toute l’année on a une bonne météo, il y a l’aéroport à  km, ce qui m’évite beaucoup de déplacemen­ts. Les trois premières étapes du Tour, je les connais très bien, c’est un avantage. Cette année, ma femme et mon fils seront au départ. C’est une motivation supplément­aire. Et trois jours après l’arrivée du Tour, mon deuxième fils doit naître. J’espère qu’il va attendre le retour de papa (rires).

Primoz Roglic, l’un des favoris du Tour, est pour l’heure incertain. La faute à une vilaine chute dans le Dauphiné. « Je ne me sens toujours pas à mon meilleur niveau, a-t-il déclaré à RTV Slo, la télévision slovène. Cela aurait pu être pire mais ce n’est pas idéal de se blesser avant le Tour de France. Pour le moment je ne sais pas si je pourrais commencer le Tour samedi à Nice. »

Nairo a déjà démontré qu’il était un gros leader. Ça peut être la surprise de l’année. ”

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