Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Cagnes (), il fabrique du film alimentaire écolo
Sur son frigo, des aimants retracent des spots visités ou à visiter : Sri Lanka, Redondo beach/California. Sur une étagère, le livre Urgence ! Si l’océan meurt nous mourrons de Paul Watson, militant écologiste et fondateur de Sea shepherd conservation society. Un organisme voué à la protection des écosystèmes marins et de la biodiversité. Sur son mur, une photo d’une vague XXL. Bienvenue chez Guillaume qui vit tout près du Cros-deCagnes. À 29 ans, il a fondé L’Abeille qui emballe.
Dans les pas de Guillaume Néry
Avec sa petite entreprise, il propose des emballages naturels pour les aliments. Objectif : remplacer la cellophane et le papier aluminium. Chez lui, chaque tissu est enduit de cire d’abeille. « Je travaille avec Jean-Louis Lautard, apiculteur professionnel au Tignet et président du syndicat des miels de Provence. La résine de pin bio provient de Biscarrosse », spot idéal pour les surfeurs comme lui. La mer, c’est d’ailleurs un de ses grands amours. En plus du prénom, il partage avec le Niçois Guillaume Néry, la même passion pour l’apnée. La même sensibilité pour préserver l’environnement. « Avec l’Abeille qui emballe, je veux avant tout défendre un message écologique et soutenir aussi des petits métiers comme les apiculteurs, confie-t-il. J’ai découvert la cire d’abeille il y a 4 ans. Ce n’est pas le fait de notre génération. C’est un savoir-faire très ancien. De retour en France, j’ai travaillé pour proposer une alternative au plastique à usage unique, à l’aluminium. » Des déchets auxquels il se confronte, malheureusement, régulièrement quand il plonge. « Je fais des actions avec Opération mer propre [une association de préservation et réhabilitation des fonds marins, lacs et cours d’eau par le ramassage des déchets en plongée basée à Antibes, Ndlr] et on ramasse de tout ! Des pneus, du plastique, du plomb et, désormais, énormément de masques », témoigne le Cagnois. Avec son Abeille qui emballe, il compte, d’ailleurs, « reverser une partie de [son] chiffre d’affaires, quand il sera plus important, à des associations de protection de l’environnement marin ». Ou comment donner du sens à une activité professionnelle verte.