Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Au fil des acquisitions, le projet se dessine
Difficile pour l’heure d’imaginer la grande verrière. Elle marquera l’entrée de Lou Calen. Actuellement, on peut apercevoir depuis le cours un grand trou béant entre l’ancienne hostellerie et une maison rouge. Ces deux bâtiments accueilleront seize chambres au total.
Du cours au nord en passant par le centre
Graham Porter a acquis au nord du site une parcelle de terrain avec son bâti. La bâtisse existante est rénovée et agrandie (six chambres), et un bâtiment annexe est construit (trois chambres). Un pigeonnier sort aussi de terre, édifié dans les règles de l’art (une chambre). Un bastidon, bâti sur la roche, est restauré (deux chambres dont une troglodyte). Il bénéficiera de sa propre piscine (deux autres sur le domaine seront à disposition de la clientèle). Entre le cours et cette partie au nord, une bande de terre. Ce lot entre dans le giron du futur Lou Calen fin 2019. La donne change. Le projet n’est plus coupé en deux. Il est repensé. Sur ce « nouveau » terrain, une maison, datée de 200 ans, comptera deux chambres à l’étage et au rez-de-chaussée abrite Le Jardin secret, restaurant et bar à vin. Ouvert mi-juillet et actuellement fermé, il rouvrira ses portes à l’automne. Un autre bâtiment va sortir de terre avec quatre chambres.
L’environnement au coeur
Sur les 3 ha, la verdure déjà ancrée domine : vignes, oliviers, micocouliers, cognassiers, chênes, pins, arbustes… D’autres végétaux sont plantés comme des lavandes. « Graham tient à conserver ces espaces verts. Sur l’ensemble du site, sa volonté est de se tenir à 10 % de bâti », souligne Aurore Chainet, responsable marketing. Tout au plus, une réflexion porte sur de l’habitat naturel. Soucieux de préserver l’environnement et de porter le développement durable, le propriétaire et son équipe s’inscrivent dans des initiatives notamment avec la LPO. Des ruches et leurs habitantes se sont installées en mai (en bordure du champ de lavande). « Nous travaillons avec l’association Bee’Osphera qui veille au repeuplement des abeilles. » Une ruche d’observation trône dans les vignes. Sur des restanques à l’abandon, un potager a vu le jour sous la houlette du jardinier en chef et les conseils avisés de la Maison Patoulatchie. Ses légumes et fruits sont destinés aux trente-cinq couverts du restaurant avec « un menu très frais qui change tous les jours. Les produits sont également achetés sur le marché de Cotignac et à des fournisseurs dans un rayon de 30 km. »
Précieuse richesse naturelle
Petits canaux en pierre, fontaines, bassins… Au fil de la balade, l’eau est reine à Lou Calen. Graham Porter porte une attention particulière à cette richesse naturelle. Plus que précieuse en Provence. Les vestiges du réseau de la falaise à La Casolle sont ainsi choyés. Le propriétaire entend remettre en fonction ce réseau d’irrigation. Du mécénat pour créer une association. Soucieux de préserver la ressource, la récupération de cette eau dans une réserve est en projet afin de mettre en place un circuit fermé sur le site à l’aide de pompes.
Ouverture au nord
En avril 2021, Lou Calen ouvrira ses portes dans un premier temps au nord du domaine. Quatorze chambres seront proposées à la clientèle. Piscine, restaurant et bar à vin compléteront l’offre. Si le calendrier des travaux est respecté, l’ouverture de l’hébergement côté cours est envisagée à l’été 2021 avec, pour les gourmets, une brasserie (une centaine de couverts) situé à l’emplacement du restaurant originel. Dans les futurs projets, un espace fitness et bien-être.