Un livre pour reprendre le cours de sa vie

Vincent Capolino et Bernard Deloupy ont présenté « leur » livre lors d’un apéritif dînatoire à la Bodega. Difficile de « remonter la pente » lorsque l’on est « au fond du trou ». C’est pourtant ce qu’a fait Vincent Capolino en confiant – des mois durant – sa douleur, sa détresse et son désespoir à celui qui allait mettre en page son parcours chaotique, l’écrivain Bernard Deloupy. « Dire les choses permet de laisser sa souffrance au fil de l’eau. Nous avons travaillé avec Vincent (il le nomme avec affection « ce gros nounours »), non pas seulement sur son histoire, mais sur son combat. La pente, on peut aisément s’y laisser glisser, ou alors on la remonte. » Grâce à sa famille, ses amis, cette solidarité des paysans, gens de la terre, dont il est issu et de laquelle il tire sa résilience, Vincent est sorti de sa désespérance : « C’était très douloureux, au départ, de parler de la disparition de Tiphaine (sa fiancée, victime d’un accident de la route), mais au fur et à mesure, c’était bénéfique, cela éveillait mes capacités de résilience. Ne pas en parler, c’était la tuer une deuxième fois. Et je voulais également rendre hommage à toutes les personnes qui m’ont quitté, disparues trop tôt, à ma famille et mes amis qui m’ont soutenu pendant ces 3 ans. En ces 27 ans de vie, je n’ai pas été épargné, mais tout est possible, tout est réalisable pour mener à bien ce combat. La porte de sortie est là, la seule personne à pouvoir l’ouvrir, c’est soi-même. »

« La pente » - Bernard Deloupy avec l’histoire de Vincent Capolino « A Tiphaine ». « Une ode lumineuse à la vie. » (Frédéric Lenoir) éditions Ovadia

(Photo J. B.) Vincent Capolino et Bernard Deloupy lors de la présentation du livre.