Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une confrérie pour la fête des Moissons d’antan
Alors qu’elle existe depuis quinze ans, la célèbre fête des « moissons d’antan » du village n’a pas eu lieu cette année. Le président de l’association, Frédéric Gonçalvez, explique que la préfecture, a estimé la manifestation « irréalisable », malgré un protocole dûment établi pour le défilé et le repas. Récemment, la soixantaine de bénévoles et les sponsors se sont réunis autour d’une paella, à l’Auberge du Montagnier, pour « garder l’esprit de la fête, rester solidaires, continuer à entretenir les liens et se tourner vers l’avenir ». À cette occasion, Franck Bellardi, fidèle parmi les fidèles, a annoncé qu’il allait mettre une confrérie dirigée par un capitaine. « Après leur quinquennat sans faille, il faut rendre “Leï Meissoun” plus provençales, en y apportant une messe provençale avec bénédiction des matériels anciens, une “Coupo santo” au monument aux morts. Il faudra donner encore plus d’importance au blé, vedette de cette fête (fabrication éventuelle de petits bouquets de blé à distribuer). » Tout ceci est un travail de longue haleine, mais ce noyau de personnes motivées ayant comme seule ambition de remettre en lumière des traditions, des coutumes, mais surtout une époque liée à un dur labeur – avec ses contraintes, ses craintes, ses incertitudes – est prêt à mieux faire revivre une époque révolue, pour en perpétuer son savoir-faire ancestral. Bien entendu, les budgets vont s’envoler, il va falloir trouver les financements nécessaires et ce sera le premier travail à entreprendre pour cette « confrérie des moissons d’antan ».