Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Nous avons travaillé très fort pour être là ! »
Présenté par Patrice Collazo comme un véritable espoir du rugby australien et débarqué l’an dernier à Toulon, en provenance du Queensland, Duncan Paia’aua a totalement manqué le départ de sa nouvelle aventure en rouge et noir. Sérieusement blessé au genou dès le mois d’août en amical, l’Australien espérait ensuite faire sa rentrée en avril... Il a finalement dû ronger son frein jusqu’à cet été avant de pouvoir renouer avec le jeu et la compétition. C’est dire s’il a eu le temps de gamberger quant à sa situation, à des milliers des kilomètres de chez lui... Mais cette année blanche enfin derrière lui, où il aura quand même pris le temps de bien se soigner et de s’adapter à une nouvelle vie qui lui convient parfaitement, le voilà prêt à donner le meilleur de lui-même pour rattraper le temps perdu. Dire qu’il est heureux aujourd’hui relève d’un euphémisme. Même perclus de douleurs après trois matches seulement disputés en France... À minutes d’une finale européenne, Duncan s’est présenté hier en conférence de presse tout sourire ! « Nous avons travaillé très dur pour en arriver là… Après l’immense déception de l’an dernier, je suis forcément super content de me retrouver aujourd’hui en demi-finale. »
« Je peux être meilleur »
Très en vue en amical, notamment à La Seyne où il a largement contribué au succès du RCT contre Aix (-) en jouant premier centre, et même demi d’ouverture sur la fin, Paia’aua n’a pas encore brillé en Top , ni même la semaine dernière en Challenge Cup. Mais comment pourrait-il en être autrement après douze mois sans compétition ? «Jenesuispasencore dans ma meilleure forme, reconnaît-il facilement. Mais je commence à me sentir de mieux en mieux et je pense que je peux être meilleur… » Il s’avance donc vers cette demi-finale, le moral au beau fixe, sans vraiment se poser de questions, juste au service du collectif. Véritable couteau suisse de la ligne de trois-quarts toulonnaise, Duncan avoue une préférence pour le poste de . « Mais je peux jouer n’importe où derrière si on a besoin de moi », se hâte-t-il de préciser. Idem pour ce qui est des tirs au but : « Nous avons de très bons buteurs ici avec Takulua, Carbonel… Mais si je dois buter, je le ferai volontiers bien sûr », assure-t-il, désormais prêt à prendre toute sa place et toutes ses responsabilités au RCT. Leicester ? « Je sais que c’est une équipe en construction et qu’il y a de nombreux internationaux, mais nous avons aussi de grands joueurs », assène-t-il en sortant, comme la promesse d’un grand match qui doit finir par une victoire toulonnaise.