Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Le contact social avec les clients manque beaucoup »
« Le pire, c’est de ne pas savoir. » Malgré son statut de directeur du casino Barrière de Saint-Raphaël, Hilario Aznar n’a pas d’information quant à sa réouverture. «Je fais comme tout le monde, je lis la presse et écoute les actualités. On parle d’avril un jour, puis de juin le lendemain. C’est impossible de savoir », regrette-t-il.
Fermé depuis maintenant quatre mois, l’établissement avait pourtant pu ouvrir pendant l’été, avec des mesures sanitaires très strictes. Des installations en conséquence sont donc encore visibles au sein de l’établissement. Des vitres en plexiglas séparent chaque machine, plusieurs pompes de gel hydroalcoolique sont disponibles, ainsi que des distributeurs de lingettes pour les plus précautionneux.
« Incompréhensible »
Pour les habitués du lieu, privés de leur loisir favori depuis le mois d’octobre, le constat est similaire. Comme en témoigne Astrid Valentin, qui avait l’habitude de s’y rendre tous les jours. « C’est incompréhensible. Il n’y a pas de raisons à ce que le casino reste fermé, alors que tout est mis en place pour éviter la transmission du virus », déplore la Raphaëloise.
Hilario Aznar assure à son tour : « Peu importe ce qui peut nous être demandé, ce sera mis en place. Tout ce que nous demandons, c’est de rouvrir. On s’adaptera. Même s’il faut investir en conséquence ! »
Au-delà de la perte de chiffre d’affaires causée par la fermeture,
« c’est le contact avec les clients qui manque », explique le directeur.
« Ne serait-ce que déjeuner, ou dîner avec eux. Même une simple discussion n’est plus possible... »
Pour tenter d’obtenir une réponse, Astrid Valentin a envoyé une lettre à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. « Ce n’est pas seulement les casinos qui sont touchés, tout est fermé. Nous n’avons plus le droit de vivre. »