Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un « G finance » entre la relance et l’aide aux pays démunis
Les grands argentiers du G20 ont entamé hier une réunion virtuelle pour se concerter sur la relance d’une économie mondiale terrassée par la pandémie de coronavirus et tenter de limiter les dégâts pour les pays pauvres, laissés-pourcompte de la course aux vaccins.
Cette visioconférence, la première sous présidence italienne, a réuni les ministres des Finances et banquiers centraux du groupe des 20 pays les plus riches du monde. En présence de la nouvelle secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, cette rencontre devrait bénéficier d’un climat quelque peu apaisé, les ÉtatsUnis s’étant reconvertis au multilatéralisme après quatre ans de règne de Donald Trump. Ainsi, Washington a exhorté jeudi les pays du G20 à lancer une véritable campagne de vaccination mondiale et coordonnée.
Janet Yellen s’est également montrée prête à discuter d’une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international pour soutenir les pays en difficulté.
La dette, ce fardeau
Plusieurs pays du G20, dont la France, plaident en faveur d’un nouveau recours à cet instrument de financement qui avait déjà fait ses preuves pendant la crise financière de 2009. « Il est prématuré d’évoquer un montant » , car «une décision ne pourra être prise que lorsque le FMI aura soumis une proposition », a toutefois tempéré une source proche de la présidence italienne. Un moratoire sur le paiement des intérêts de la dette des pays les plus pauvres avait été décidé par le G20 en avril dernier et prolongé en octobre jusqu’au 30 juin 2021. En novembre, une nouvelle étape a été franchie avec l’adoption par les ministres des Finances du G20 d’un « cadre commun » pour alléger le fardeau de la dette. Une goutte d’eau par rapport aux près de 14 000 milliards de dollars dépensés par les pays du G20 pour relancer leurs économies.