Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La grotte de la Sainte-Baume sécurisée
● Depuis le 15 février, des techniciens-cordistes de la société Hydrokarst procèdent à des purges, des confortements de blocs instables et des réparations sur les équipements existants.
● Ce chantier de sécurisation a été lancé en urgence pour rouvrir dans les meilleurs délais l’accès à la grotte SainteMarie-Madeleine.
● La commune de Plan-d’Aups, le parc naturel, la Région et l’État ont uni leurs compétences et moyens pour mener promptement à bien ce projet.
● Le périmètre d’intervention va être élargi à l’est et à l’ouest de la zone actuellement en travaux.
Le besoin était impérieux d’être au chevet d’un des fleurons du massif. D’un des sites les plus fréquentés du territoire par les promeneurs, randonneurs et pèlerins. La falaise de la Sainte-Baume abritant la grotte Sainte-MarieMadeleine et la chapelle du Saint-Pilon est marquée par les vicissitudes du temps. Erosion, gélifraction… Sa roche calcaire présente des désordres impliquant un danger de chutes de blocs de pierre. À peine installée dans son fauteuil de maire de Plan-d’Aups, Carine Paillard a dû prendre une lourde décision. Le 23 juin 2020, un arrêté municipal portait interdiction d’accéder à la grotte. Le constat était sans appel : « Des blocs de taille en moyenne décimétrique, a priori détachés de la falaise pourraient potentiellement tomber et atteindre l’emprise du chemin en escalier menant vers la grotte. » Il était impératif de procéder au diagnostic des ouvrages existants mis en place en 2000. Des purges avaient été réalisées. Ancrages, ceintures de câbles, filets plaqués, barrières pare-pierres avaient notamment été posés. Las, le temps, là aussi, a fait son oeuvre. Faute de maintenance, il était impératif de revoir la copie en réalisant des travaux. La municipalité plandalenne ne pouvait pas, au regard de son budget, supporter le coût d’un tel chantier de sécurisation. Des soutiens ont naturellement été apportés en premier lieu par le président du PNR, Michel Gros. Renaud Muselier, président de la Région, venait, alors, sur place et promettait une aide financière. Les services de l’État ont permis d’accélérer les procédures d’instructions réglementaires en un mois et de débloquer des fonds (lire par ailleurs). Aucune incidence sur les enjeux majeurs environnementaux et paysagers – site Natura 2000, réserve biologique et avis de l’architecte des bâtiments de France – ne venait contrarier la concrétisation du projet. La machine était alors lancée pour parer à l’urgence. Plan-d’Aups déléguait la maîtrise d’ouvrage au PNR. Le maître d’oeuvre, la société Géolithe, procédait à l’inventaire et à l’analyse de 71 ouvrages mis en place en 2000. Dix instabilités supplémentaires à conforter ou purger étaient alors identifiées. Le 15 février, les techniciens-cordistes de la société Hydrokarst procédaient à l’installation du chantier. Depuis, ils oeuvrent à flanc de falaise de l’aplomb de la grotte à celui de la chapelle du Saint-Pilon (lire par ailleurs). La fin des travaux est prévue le 26 mars. Il s’agira alors de lancer dans la foulée les études pour les secteurs est et ouest. Le chemin est encore long pour une sécurisation totale de la falaise. Mais la livraison de cette première tranche de travaux permettra de lever l’interdiction d’accès à la grotte. Les frères dominicains pourront ainsi de nouveau accueillir les visiteurs.