Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À Tanneron, le maire en guerre contre les motards des cités
Tanneron, aux confins du Var et des Alpes-Maritimes. Sa quiétude légendaire, ses mythiques mimosas, ses vols d’eucalyptus aussi, et hélas. Tranquillité, il faut le dire vite car depuis quelque temps le néo-maire, Michel Félix, se bat contre les nuisances et dangers d’armadas de motards de « pacotille » issus des « banlieues » des proches métropoles azuréennes – Cannes, Grasse… – qui ont fait des pistes locales un rendez-vous hebdomadaire désormais réputé, le dimanche en particulier.
« Ce ne sont pas de vrais motards, mais des jeunes des cités qui viennent se défouler. L’intervention des gendarmes n’est d’ailleurs pas aisée, car ils échappent facilement à leur vigilance. »
De préciser : « Le village est composé de 22 hameaux qui sont autant de lieux de promenade en famille. Et les engins lancés à pleine vitesse sont une réelle source de danger, mais aussi de déprédations des milieux naturels. Autrefois, nous avions affaire à de vrais pilotes, respectueux de la population, des promeneurs et des chasseurs. »
Et le maire d’en profiter pour plaider une cause qui lui tient à coeur : « La plus grande piste communale est classée DFCI (défense de la forêt contre les incendies, Ndlr), donc interdite à la circulation. Or, elle relie deux hameaux distants de 6 km et permet d’éviter un long détour par Montauroux et le lac de SaintCassien lorsque la route départementale est coupée. D’où ma demande auprès des pompiers et de la communauté de communes que l’on puisse faire une dérogation pour la circulation des Tanneronnais en général et des riverains en particulier. Sachant évidemment, et tous les villageois l’ont assimilé, que tout trafic sera bien sûr coupé en cas de grande sécheresse et d’alerte rouge au risque incendie. »