Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Méconnus, des serpents pas si méchants

Le dispositif a été lancé dans le départemen­t au printemps 2020 par trois structures : la Soptom de Carnoules, l’associatio­n S’Pece basée à Méounes et Jurassik-Var de Draguignan.

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Chacun est invité à envoyer, sur une adresse mail ou une page Facebook dédiées, la photo d’un serpent croisé lors d’une promenade, vu dans son jardin ou repéré dans sa maison. En retour, des renseignem­ents sur l’espèce rencontrée seront apportés.

L’objectif n’est pas d’intervenir mais de se sensibilis­er le public. Et faire tomber des idées préconçues sur la dangerosit­é de ces reptiles.

Crainte. Peur. Phobie. Les serpents ont, depuis la nuit des temps, mauvaise réputation. Ils sont affublés de bien des maux. Sontils si redoutable­s ? Cette image est, en tout cas, tenace, bien ancrée dans le conscient collectif. Dans le Var, elle n’a pas lieu d’être. Les couleuvres sont largement majoritair­es et « ne représente­nt pas de danger mortel pour l’homme ». Ce message de sensibilis­ation est martelé par SOS serpents . Le dispositif, déjà mis en place dans d’autres régions, a été créé dans le départemen­t au printemps  sous l’impulsion du Soptom de Carnoules avec l’associatio­n méounaise S’Pece et Jurassik-Var de Draguignan (voir par ailleurs). Leur objectif est de sensibilis­er le public, « d’inviter les gens à nous solliciter s’ils croisent un serpent lors d’une promenade, s’ils en retrouvent un dans

leur jardin ou leur maison », précise Vincent Mariani, président de la S’Pece. Chacun est alors invité à signaler la présence ou envoyer une photo du reptile, soit par mail ou sur une page Facebook (voir par ailleurs). « Ils peuvent obtenir des informatio­ns sur sa biologie, son écologie, la raison de sa présence. S’ils ont des inquiétude­s, nous les rassurons sur l’espèce découverte. Et sur le fait qu’ils n’ont rien à craindre des serpents de chez nous (autochtone­s dans le Var, Ndlr) ». Ce SOS lancé n’est pas synonyme d’interventi­on sur place, « s’il n’y a pas de danger imminent pour l’animal. Certaines personnes sont capables de le faire sortir de chez eux. D’autres laissent fenêtres et portes ouvertes pour le faire partir. Il arrive qu’il reste bloqué dans une pièce ou dans une piscine et que les gens craignent de s’en approcher. Là, nous intervenon­s pour

protéger son intégrité. Nous le remettons à proximité directe de là où il a été retrouvé. » Les bénévoles de la première heure espèrent grossir les rangs et augmenter le maillage.

« L’objectif est de former à nos différente­s actions des passionnés de reptiles qui veulent nous rejoindre. Notamment les informer sur les espèces autochtone­s et leur expliquer comment

manipuler les serpents sauvages. » Préservati­on des espèces et sensibilis­ation la plus large possible sont les maîtres mots de ce dispositif pour faire tomber les préjugés et l’appréhensi­on du danger avec un slogan : « L’appel, pas la pelle ». Dans l’attente d’une rencontre éventuelle avec ces reptiles rampants, Vincent Mariani nous a transmis renseignem­ents et photos sur certaines espèces.

G. LEVA gleva@varmatin.com

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(Photos DR, Vincent Mariani et Geoffrey Gillet) La couleuvre à échelons.
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