Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’assassinat du Niçois Hervé Gourdel conduira à un deuxième procès en Algérie
La famille d’Hervé Gourdel n’en a pas encore fini avec les péripéties judiciaires. Le 18 février dernier, le tribunal criminel d’Alger a condamné à la peine capitale le principal accusé, seul ravisseur présumé à avoir été capturé. L’intéressé a réclamé un nouveau procès. « Le condamné a fait appel », déclare à Nice-Matin Françoise Grandclaude. En février dernier, la veuve d’Hervé Gourdel s’est rendue par deux fois à Alger, afin d’assister au procès devant le tribunal criminel de Dar El Beïda. « On ne l’attendait plus », avouait-elle. Ce procès faisait suite à six années et demie d’attente, depuis l’assassinat du Niçois de 55 ans par un groupuscule djihadiste affilié à Daesh, en Kabylie, le 24 septembre 2014. Six personnes ont été acquittées.
Parmi elles, les cinq accompagnateurs d’Hervé Gourdel, poursuivis notamment pour non-assistance à personne en danger.
Sept ravisseurs étaient jugés par contumace. Seul Abdelmalek Hamzaoui a été capturé, présenté aux juges et reconnu coupable. La peine de mort lui a été infligée. Une peine commuée en prison à vie, depuis le moratoire instauré par l’Algérie en 1993.
Malgré des déclarations parfois contradictoires, Abdelmalek Hamzaoui clamait son innocence. Il aura donc droit à un deuxième procès. « Je ne sais pas du tout quand pourrait se tenir ce procès en appel », précise Françoise Grandclaude, très éprouvée par les deux premières audiences.
À l’issue du premier verdict, elle disait son soulagement, dans une interview à NiceMatin : « C’est un espoir de se dire que la justice passe. » Un message adressé aux autres victimes du terrorisme, confrontées à des procédures judiciaires longues et éprouvantes.