Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Crédit : une légère remontée des taux

En baisse constante depuis quelques années, les taux de crédit repartent légèrement à la hausse depuis fin février

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On s’était habitué depuis quelques années à une baisse constante des taux de crédit. Mais depuis fin février, la tendance semble s’inverser. Les taux de crédit repartent légèrement à la hausse. Cette augmentati­on pouvant aller jusqu’à 0,20 % dans certaines banques est due à un léger soubresaut à la mi-février, des taux de l’OAT(1) 10 ans. Mais pas de panique. Cette remontée ne signe pas pour autant la fin des taux attractifs.

Pas appliquée par tous

Alors que le taux brut moyen toutes durées confondues s’établissai­t encore à 1,17 % en janvier dernier, selon l’Observatoi­re du financemen­t Crédit logement, le mois de février est marqué pour sa part par une hausse moyenne d’environ 0,10 % des taux de crédit par certaines banques. En cause ? Le taux des OAT 10 ans, emprunts émis par le gouverneme­nt pour se financer qui servent de référence aux banques pour déterminer le niveau des taux fixes, est passé de - 0,3 fin janvier à + 0,02 % fin février. Mais les établissem­ents bancaires n’ont pas tous répercuté cette hausse. Alors que certaines banques ont augmenté leurs taux jusqu’à 0,20 % , d’autres ont opté pour une baisse de 0,10 %. Mais la grande majorité a préféré rester sur des niveaux inchangés par rapport aux mois précédents. Et qu’ils s’agissent de baisses ou de hausses, ces amplitudes qui varient (Photo Pixabay)

en moyenne de 0,05 % à 0,10% sont appliquées sur des crédits sur 25 ans.

Maintenir une politique offensive

Mais alors pourquoi une telle disparité dans l’applicatio­n de cette hausse ? Parce que tout est en question de stratégie. Il ne faut pas oublier que les établissem­ents bancaires ont des objectifs de production de crédits élevés à tenir. Ils ont donc plutôt intérêt à maintenir une politique offensive en termes de taux attractifs et ce notamment avec leurs meilleurs profils d’emprunteur­s, ceux qui sont les moins à risques. Également pour continuer à capter de nouveaux clients, dans un marché moins dynamique en raison de la crise sanitaire. Ainsi, il n’est pas rare, dans certains cas et tout particuliè­rement dans les grandes banques, de voir cette augmentati­on appliquée aux seuls moins bons profils d’emprunteur­s. Au final, il y a bien une légère hausse des taux de crédits, mais elle n’est que très peu suivie par les établissem­ents bancaires. Si bien que le taux brut moyen du mois de février (1,10 %) demeure, bien malgré cette hausse, plus bas que celui de janvier (1,17 %). Les taux attractifs ont donc encore de beaux jours devant eux. Le constat est paradoxal mais de bon augure pour les investisse­urs.

1. Obligation Assimiliab­le du Trésor.

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