Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un duo pour maintenir le lien
Les commentateurs Adina Tuvene et Olivier Stephan permettent aux amoureux du sport varois et aux supporters de suivre les rencontres des Rebelles en live sur les réseaux sociaux.
La voix, les yeux et le coeur. Depuis janvier, Adina Tuvene et Olivier Stephan insufflent de la vie au sein d’un palais des sports de Toulon bien triste. À eux seuls, ils ne peuvent remplacer le vide laissé par les supporters. Mais, grâce au Facebook live du club de Toulon/Saint-Cyr, le duo de commentateurs offrent la possibilité aux amoureux du hand féminin varois de suivre les matches en direct. L’ancienne capitaine des Rebelles de la période dorée du TSCV (champion de France en 2010 et double vainqueur de la coupe de France en 2011-2012) et le journaliste indépendant et humoriste
(1) s’entendent à merveille derrière leurs micros.
Une vraie complicité
« On sent que nous sommes de plus en plus à l’aise depuis notre premier match entre Toulon/Saint-Cyr et Mérignac [le 6 janvier, Ndlr] .» . Et l’ancienne arrière gauche et ex-international roumaine d’enchaîner : « Un véritable langage s’est créé entre nous. » Une complicité au service du jeu sans tomber dans un excès de démonstration ou de chauvinisme. D’autant que les rencontres se retrouvent souvent en publication partagée sur les pages Facebook officielles des clubs. À la mitemps et en fin de match, le duo laisse d’ailleurs la parole aux joueuses et aux acteurs des deux équipes.
Une paire de commentateurs complémentaires dénichée par Thierry Oelker, le directeur des opérations du TSCV. « Nous voulions vraiment maintenir le lien avec nos supporters et nos partenaires ,explique-t-il. J’ai tout de suite pensé à Olivier. Il a une super connaissance du hand, du club, un talent d’écriture indéniable et il a su se réinventer professionnellement comme humoriste. Après, il nous fallait une consultante. Le choix d’Adina est arrivé naturellement. Il s’agit d’une capitaine emblématique du club et elle reste complètement accroc à son sport. »
Cette initiative de retransmission des matches sur les réseaux sociaux, suvie par l’ensemble des clubs et encouragée par la Ligue féminine de handball (2), donne chaud au coeur aux joueuses. « Plusieurs personnes nous laissent des commentaires, nous soutiennent derrière leur écran. Et cela nous touche sincèrement », glisse l’ailière gauche
Marine Dupuis.
Le TSCV diffuse ses rencontres à l’aide d’une seule caméra filmant en plan large.
«Prisaujeu par le scénario »
« Pour nous, ce n’est pas tant la qualité de la retransmission qui importe mais l’apport de contenus pour rendre les confrontations vivantes, poursuit Thierry Oelker. D’ailleurs, les stats s’avèrent assez intéressantes. En pic de fréquentation, on tourne autour de 400500 personnes. Et environ 4 000 se connectent au moins une fois au live .»
Une audience et une visibilité toujours bienvenues en temps de crise sanitaire. Pour autant, n’est-ce pas trop dur de ne pas ressentir les émotions du public dans la salle pour commenter ?
« C’est un peu étrange mais on se laisse vraiment prendre par le scénario. Comme en coupe contre Mérignac par exemple [élimination du TSCV le 6 février]. Les filles reviennent de nulle part et s’inclinent aux tirs au but. Une fin