Avec l’appli Waze, la Région joue les alternatives

Sur le navigateur, une bannière s’incruste. Votre voiture vient de s’arrêter sur une jolie départementale… à cause d’un embouteillage au milieu de nulle part. Le coin de nature vers lequel vous roulez semble saturé.

Depuis votre téléphone portable, l’application mobile Waze vous

(1)

propose de changer d’itinéraire, voire de destination.

« Ce sont des bannières dites takeover, qui se déclenchent quand vous êtes à l’arrêt. Elles vous proposent une solution alternative » ,détaille Jérôme Marty, le manager France.

Engagement

Lancée l’été dernier, l’expérimentation a été concluante : 325 000 conducteurs ont ainsi reçu une de ces informations, aux moments de pics de fréquentation.

Quatre grands sites touristiques étaient concernés, du Lubéron au Verdon.

Sur l’ensemble, 28 000 automobilistes « ont interagi vers une solution alternative proposée » ,cequi est « un taux d’engagement très fort, autour de 9 % ».

Le système repose sur la bonne connaissance du terrain et c’est là qu’intervient de comité régional du tourisme (CRT), Waze insistant sur « la qualité des scénarios alternatifs et la pertinence du message ». Cet été, l’expérience est élargie à une dizaine de sites dans la région.

Pas que des touristes

Président du CRT, François de Canson précise qu’il s’agit de « problématiques ponctuelles, avec trop de monde au même endroit au même moment. Ce ne sont pas forcément des touristes, mais aussi des habitants locaux ».

C’est pourquoi « parler de surfréquentation à l’échelle du département n’a pas vraiment de sens. »

Pour les sites sensibles, « nous travaillons main dans la main avec les parcs de Verdon et de Port-Cros pour proposer des parcours alternatifs à ceux qui sont les plus connus ».

1. Waze guide les automobilistes en les renseignant, en temps réel, sur les conditions de circulation.

À Tourves, les berges du Caramy connaissent une fréquentation qui peut devenir problématique, vu la fragilité écologique du site. En été, la rivière s’amenuise et tend à l’asphyxie. La vie aquatique aussi.

(Photos Hélène Dos Santos)