Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un nouveau lieu social et culturel pour tous

Le centre social et culturel du Val d’Issole continue son chemin au service de la population. À les jeunes profitent maintenant d’un site qui leur est dédié. Visite.

- ANNE DUJARDIN adujardin@nicematin.fr

Vous voulez des avocats ? On nous en a offert un cageot plein. Vous savez dans cette maison, on partage », sourit Fabienne Duchene, coordinatr­ice du secteur jeunes du centre social et culturel du Val d’Issole.

Dans cette petite maison de village, « les jeunes sont chez eux. Ils peuvent venir quand ils veulent. Ils le font d’ailleurs. Ils passent parfois le midi avec de quoi se faire à manger. La cuisine est à dispositio­n de tous, mais ce sont eux qui font la vaisselle. »

Si l’espace jeunes s’est installé à La Roquebruss­anne, dans des locaux mis à dispositio­n par la mairie, tous les adolescent­s du Val d’Issole y ont accès. « Nous mettons même des navettes en place pour les communes qui nous financent (1). »

Une aide... à la vie

Grâce à « leur maison », les 12-18 ans participen­t à des activités, profitent des « sorties gold » à OK Corral ou Aqualand, plantent des fleurs ou cuisinent. Ils peuvent aussi simplement profiter de moelleux canapés et jouer à la console en libre-service. « Au début, j’avais un peu peur qu’ils passent leur temps sur les jeux vidéo mais finalement ils n’y sont que très peu », constate l’animatrice. L’espace promet de doux moments mais a surtout été mis en place pour être aux côtés des jeunes dans tous les aspects de leur vie. Des ordinateur­s sont à dispositio­n pour mettre à jour son CV, rédiger sa lettre de motivation. Un dressing solidaire permet à tous d’être correcteme­nt habillés pour un entretien d’embauche.

« Ils peuvent parler de tout »

« Nous sommes là pour eux et nous voulons qu’ils soient force de propositio­n. Vous avez un projet ? Venez nous voir, on réfléchira ensemble et on activera nos réseaux. » L’aide que peuvent apporter les profession­nels du centre social et culturel va au-delà. « Nos premiers contacts avec les jeunes sont souvent dans le cadre du loisir. Puis on rencontre les familles. Des liens se nouent et ça se décante. On découvre des problémati­ques plus graves. »

C’est pour répondre au mieux à des sollicitat­ions plus délicates qu’un Point accueil d’écoute jeune se met en place. « Nous les recevons en toute ouverture d’esprit. Ils peuvent nous parler de tout : violences dans la cellule familiale, mal-être, problèmes d’addiction… De mon côté, je développe auquel je peux faire appel : des psychologu­es, des éducateurs, les services de la protection judiciaire de la jeunesse… Ils se déplacent et

ont un bureau à dispositio­n. Ce n’est pas toujours facile pour un jeune de pousser la porte d’un psy. Ici, il est reçu dans un cadre désinstitu­tionnalisé. »

A l’espace jeunes, il n’y a pas que les fruits que l’on partage, mais aussi les rires, les peines, les soucis et surtout les rêves.

1. La Roquebruss­anne, Néoules et Méounes

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(Photo Hélène Dos Santos) A l’espace jeunes, Fabienne Duchene accueille les ados qui sont ici chez eux.

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