Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une filière aux multiples avantages
La municipalité du Plan-de-la-Tour encourage vivement la relance de l’exploitation du chêne-liège. En témoignait ce matin-là la présence d’Aline Charles, adjoint à l’environnement, l’agriculture et la forêt, et de Benoît Marlin, conseiller municipal plus particulièrement chargé de la forêt.
Une filière courte
« On a commencé par faire un état des lieux de notre patrimoine forestier, pour identifier notre potentiel et voir si nos quelques hectares de bois communaux sont exploitables. Nous allons également sensibiliser les propriétaires et les inciter à se rapprocher de l’Association syndicale libre de gestion forestière de la suberaie varoise qui est là pour développer la filière liège. Les sensibiliser aussi à la qualité de la levée du liège car il y a un cahier des charges pour respecter l’arbre, ne pas le blesser et pour que le liège repousse bien. » « Cette filière est intéressante à plus d’un titre, poursuit l’élue. Cela permet d’entretenir la forêt pour lutter contre les incendies parce qu’il faut débroussailler. C’est une récolte écologique car elle se fait sans machines. Qui plus est en refaisant son écorce, le chêne-liège piège davantage de carbone et de CO2. On exploite ainsi une ressource locale et renouvelable. C’est important parce qu’aujourd’hui, le BTP est confronté à des problèmes d’approvisionnement car on pille, sans réfléchir, les matières premières. »
La récolte du liège dans les Maures s’inscrit également dans une filière courte puisque le liège est transformé à Lièges Mélior, une entreprise de Fréjus. Mais la difficulté est aujourd’hui de trouver des prestataires : nombreux à une époque au village, ils ont hélas disparu. Pour trouver des solutions et des débouchés, la municipalité se tourne donc vers l’Association des communes forestières, dont elle est adhérente, qui travaille notamment au renouveau de la filière liège.
C’est aussi le cas au Syndicat mixte des Maures : « On est en train de redéfinir une charte forestière et voir comment redynamiser l’exploitation du liège, autant au niveau des bouchons que de l’isolation », ajoute Benoît Marlin.