Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Summer Vibes festival : petit mais costaud !
Les Arènes de accueillent le festival électro-house pour deux dates. Rendez-vous le 26 juillet et le 16 août, de 17 h à minuit, pour une fête gratuite avec Bob Sinclar ou The Avener.
Avec sa double casquette d’organisateur et de DJ, Sébastien Drums est impatient de faire vibrer son festival de nouveau. Cette 5e édition, il est heureux de pouvoir enfin la présenter après une année à l’arrêt. Gros changement : le festival déménage de la Base nature pour s’installer aux Arènes. La cause est sanitaire, pas volontaire. Le directeur artistique a dû proposer une version ‘‘mini’’ de l’événement habituel, adaptée aux restrictions sanitaires.
Le Fréjusien est fier de proposer un événement culturel d’une telle ampleur pour les jeunes de sa ville natale : « Je n’irais pas le faire ailleurs ! ». Ambitieux, il souhaite en faire un événement incontournable de fête, de partage et de rencontres pour les touristes et la jeunesse locale.
Comment le public réagit depuis l’annonce de la programmation ? On a que de très bons retours sur les réseaux sociaux, il y a pas mal de partages ! On a une vraie communauté, la marque Summer Vibes commence à se faire connaître. Les gens sont heureux, même ravis qu’il se passe quelque chose, cette année. L’édition était tellement belle, que forcément ils attendent avec impatience cet événement.
Et vous, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Depuis la crise sanitaire, il ne se passe rien du tout, alors c’est le grand retour pour finalement tous les artistes ! Cette saison, on va pouvoir faire quelques événements, mais c’est encore très flou car le gouvernement n’a pas encore ouvert les vannes. Mais on veut vraiment continuer à faire vivre le Summer Vibes et on avait à coeur de faire quelque chose pour les jeunes.
À quoi ressemble la programmation ?
Bob Sinclar est tête d’affiche.
Il fait partie de la scène house française depuis des années, c’est un mythe, je l’adore ! En plus, il a été beaucoup présent et influent dans les médias pendant la période Covid. On a choisi aussi The Avener, c’est un artiste local, il vient de Nice et a une super carrière ! Ensuite, il y a Mercer qui fait partie de l’équipe de “Pardon my French” avec DJ Snake. Comme Boston Bun ou Nico De Andrea, ce sont des artistes à suivre de près qui explosent ou vont exploser. L’idée, c’est aussi de mettre en avant des artistes émergents de la scène française. C’est du % français parce qu’on avait envie de soutenir la scène tricolore, ils en ont besoin et surtout, on adore nos artistes !
Et vous, allez-vous aussi mixer ? Même si aujourd’hui je suis plus derrière que devant, c’est mon bébé ! Alors j’ai envie de continuer à jouer par plaisir et car, simplement, je fais partie du projet.
Comment est né ce projet ? Le Summer Vibes ,ça date depuis déjà six ans. Mon ami Mickaël Brun, responsable des événements de SaintAygulf, m’a proposé d’y créer un événement, j’ai décidé de le nommer Summer Vibes et d’y apporter ma propre touche. J’avais une idée en tête grâce à tout le vécu que j’ai accumulé en tant que DJ pendant - ans à tourner partout dans le monde. On a commencé avec Kungs à Saint-Aygulf, artiste émergent à l’époque. Le concept, c’était de l’organiser chaque année là-bas, mais on a finalement réussi à le transformer en un gros vrai festival en , à la Base Nature, dans la continuité des premières éditions.
Après une année en berne pour la culture, comment l’édition a pu exister ?
Jusqu’au mois de mai, on ne savait pas trop ce qu’on pouvait faire ou non. Mais on s’est dit qu’après deux ans sans rien faire, c’était trop. L’année dernière, avec la Covid, on n’a rien pu faire. Personne ne s’y attendait. On voulait continuer à faire vivre le Summer Vibes, mais ça nous est tombé dessus. Alors on se devait de faire quelque chose aujourd’hui, même avec une jauge réduite. Les Arènes de Fréjus permettent d’accueillir une capacité suffisante. Alors on s’est lancé. Mais ça s’est fait à la dernière minute. On a commencé à travailler il y a trois semaines. Ça a été très compliqué, mais je suis content parce que tous les artistes ont répondu présent.
Quel est plus gros changement par rapport à la dernière édition ?
Il y avait personnes sur deux jours. Cette année, ce sera une version mini du Summer Vibes, ce ne sera pas l’événement habituel. Ce sera forcément plus intimiste, car les contraintes sanitaires ne permettent pas d’accueillir autant de monde. Mais on va faire au mieux, en s’adaptant aux possibilités que nous offrent les Arènes. On va essayer de faire une belle fête avec un peu tous les ingrédients de la Base nature.
À l’instant où je vous parle, on part sur une base d’environ entrées, mais tout évolue constamment. On est encore en train de voir comment on peut mettre un village, car c’est une tout autre configuration. L’idée, c’était vraiment de retrouver les personnes qui adorent ce festival, de ne pas rester trop longtemps sans faire d’événements et surtout de continuer à faire grandir le Summer Vibes.
Il faut s’attendre à quelles mesures sanitaires ?
Le port du masque ne sera pas obligatoire, seulement recommandé. Il aura bien lieu debout, c’était notre volonté première ! A priori, il n’y a plus de limitation de jauge. L’accès se fera dans le respect des règles sanitaires en vigueur à ces moments-là. On est tributaire du gouvernement, mais on veut faire la fête sereinement. Et il faudra le pass sanitaire bien sûr : c’est-à-dire un QR code prouvant soit que vous êtes vacciné, soit que vous avez réalisé un test (Photo Philippe Arnassan)
négatif de moins de heures, soit encore que vous avez une preuve de rétablissement (+ de jours et moins de mois).
Pourquoi un accès gratuit ?
On a un gros soutien de la Ville qui organise cet événement-là, qui y croit depuis plusieurs années. Sans eux, on n’aurait pas eu pas cette possibilité. Qui plus est, c’est leur volonté de proposer un festival gratuit, surtout en cette période. C’est très rare de voir en France ce type d’événements-là avec de telles têtes d’affiches en gratuité.
Et vos ambitions pour l’avenir ? On veut le faire grandir, réussir à en faire un énorme festival avec de la musique, des food-trucks, un village d’animations pour que ça touche tout le monde. On souhaite en faire un festival éclectique avec une scène underground, une scène plutôt pop, une autre plus house. C’est aussi une volonté de la municipalité car il y a un attrait touristique. Sur la dernière édition, on a pu voir que beaucoup sont venus à Fréjus parce qu’il y avait cet événement gratuit sur deux jours.
■ Lundi 26 juillet : TheAvener,Boston Bun,Mercer et Julien Dumont.
■ Lundi 16 août : Bob Sinclar, Nico De Andrea, Sébastien Drums et Julien Dumont.
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On part sur une base d’environ entrées, mais tout évolue constamment !”