En dédicace à Toulon, Sarkozy évoque l’affaire des sous-marins

Entre deux petits mots à ses lecteurs – dont un certain Hubert Falco – venus rencontrer autant l’ancien président de la République que l’auteur de Promenades, hier matin à la librairie Charlemagne de Toulon, Nicolas Sarkozy a proposé son analyse de la politique étrangère française. Il s’est notamment attardé sur l’affaire du contrat australien des sous-marins perdu par la France au profit des États-Unis. «Une forme de trahison » a pointé l’ancien chef de l’État et non «pas seulement une maladresse » comme l’a qualifié le président américain Joe Biden.

Le Brexit, « une erreur historique »

« On ne traite pas ses alliés, ses amis comme on a été traité. Ce n’est pas possible, ce n’est pas conforme à l’intérêt stratégique de nos deux nations, a réagi Nicolas Sarkozy. Il y a entre nous le prix du sang qui a été payé par des générations de jeunes qui se sont sacrifiés. Et c’était bien désolant de voir ce qui n’était rien d’autre qu’une forme de trahison. »

Autre sujet évoqué à la volée, le Brexit qu’il voit comme «une grande erreur historique ». « Comment un certain nombre de nos amis anglais peuvent penser qu’ils seraient plus près de l’Australie, à 20 000 km de chez eux, que de la France et de l’Europe, à 30 km de chez eux ? La génération qui nous a précédés a fait l’union de l’Europe. Je suis désolé de voir que cette union aujourd’hui c’est un divorce et, comme dans tout divorce, cela va de pire en pire...» C’est une actualité plus hexagonale, et judiciaire, qui l’attend désormais mardi prochain. L’exchef de l’État sera entendu ce jour-là au procès de ses anciens proches dans l’affaire des sondages de l’Élysée en sa qualité de témoin. Nicolas Sarkozy avait déjà prévenu le tribunal de Paris de sa venue et qu’il était inutile de faire appel à la force publique.

(Photo DR/Charlemagne) Les lecteurs ont bravé les éléments pour venir discuter avec l’ancien président de la République.