Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le G, moment clé avant la conférence sur le climat
Les pays aux économies les plus développées sont réunis depuis hier à Rome, et rejoindront Glasgow demain pour la Cop26.
Àla veille du début de la conférence climat de l’ONU (Cop26) en Écosse, tous les yeux sont tournés vers Rome, où les dirigeants du G20, réunis depuis hier et encore aujourd’hui, vont donner le ton de la volonté des grandes économies mondiales dans la lutte contre le réchauffement.
Le changement climatique n’a jamais été autant au coeur des préoccupations d’un sommet des 20 pays aux économies les plus développées, dont les dirigeants rejoindront directement Glasgow pour le sommet sur le climat qui doit rassembler, demain et mardi, plus de 120 chefs d’État et de gouvernement.
Une trajectoire actuellement « catastrophique »
Alors que le G20 représente près de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le sommet de Rome « est très important pour la Cop26 », souligne Helen Mountford, du World Resources Institute. Négociateurs, ONG et autres participants à la Cop26, qui doit durer deux semaines, examineront de près le communiqué du G20, y cherchant les signes d’un futur succès ou échec de cette Cop26 cruciale pour l’avenir de l’humanité, victime d’impacts de plus en plus ravageurs du réchauffement de la planète. Un des principaux objectifs est de tout faire pour limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil qui pourrait être déjà atteint autour de 2030, selon les experts climat de l’ONU (Giec).
Mais parvenir à l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris -- qui prévoit au maximum de limiter le réchauffement bien en deçà de 2°C --, nécessite de réduire les émissions de près de la moitié d’ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone autour de 2050. On en est bien loin : les derniers engagements de réduction des émissions des États mèneraient vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C, selon l’ONU.