Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’ASM en ordre de marche
Convaincants dans le jeu contre Montpellier, les Monégasques ont besoin d’une série de victoires pour s’installer durablement dans le haut du classement. Mais le Finistère leur réussit peu.
La dernière fois que Monaco est allé gagner à Brest, Raymond Domenech était encore sélectionneur des Bleus, Nicolas Sarkozy arpentait les couloirs de l’Elysée en talonnettes et Eliot Matazo n’avait même pas encore fêté ses 6 ans. On jouait les 32es de finale de la Coupe de France et Djamel Bakar avait planté un triplé en sortie de banc pour sortir les hommes de Ricardo d’un bien mauvais pas. C’était en 2008, une éternité. Depuis, les Monégasques se sont rendus deux fois à Francis Le Blé en championnat et ils sont à chaque fois repartis la tête basse et le moral dans les chaussettes (défaites 2-0 en 2010-2011 et 1-0 la saison dernière).
« Nous devons être sur nos gardes »
« Ce n’est jamais facile de jouer là-bas. On l’a vu l’an passé », pointe Niko Kovac. Conjurer le mauvais sort serait plutôt de bon ton en ce jour d’Halloween. L’AS Monaco a la confiance et les armes pour. À la peine contre les gros (Marseille, Lyon), elle a toujours assumé son statut contre les équipes situées dans la deuxième partie de tableau. Cela tombe bien, le Stade Brestois navigue dans les bas-fonds du classement. En position de relégable, après s’être sauvé de justesse en mai dernier, le club breton est toujours à la recherche d’un premier succès cette saison. Arrivé cet été de Montpellier, Michel Der Zakarian peine pour le moment à relancer un collectif au sein duquel l’ancien Niçois Franck Honorat (3 buts, 1 passe) est l’un des seuls à surnager. Son maître à jouer, l’ex-Monégasque Romain Faivre, a la tête ailleurs depuis son transfert avorté au Milan AC et la défense n’apporte pas toutes les garanties. Or, et « c’est un danger » selon Kovac, si la greffe tarde à prendre, Brest semble se transcender quand viennent les belles affiches. « Les derniers résultats de Brest ont été plutôt positifs, avec de bons matchs nuls (contre Lyon, Rennes et dernièrement Lille), donc nous devons être attentifs et sur nos gardes, prévient l’entraîneur monégasque. On doit être prêt mentalement. Car physiquement, on l’est ».
« Un championnat un petit peu étrange »
Avant le plus long déplacement de la saison en L1 (1459 kilomètres !), ses hommes ont bénéficié d’une bonne semaine de travail et de récupération au sortir de deux matchs convaincants à Eindhoven (1-2) et contre
Montpellier (3-1). Ils visent désormais la passe de trois. « Si nous voulons grimper au classement, nous devons réaliser une série de victoires. Le championnat est un petit peu étrange. Le PSG est loin devant, Lens fait également un très bon début de saison, mais toutes les autres équipes connaissent des hauts et des bas. Nous sommes aussi proches du podium que du
ventre mou », explique Niko Kovac, qui devra faire sans Diatta, Fabregas et Matazo, mais avec Golovin, longtemps incertain, pour la rencontre. Sur ce que l’AS Monaco a montré sur le terrain dernièrement, elle mérite plus de regarder devant que derrière. À condition de ne pas retomber dans ses travers.