Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Du néant au Nirvana
Amorphe pendant plus d’une heure, le Gym a renversé Clermont grâce à deux coups de patte géniaux de Gouiri. Un doublé synonyme de deuxième place.
CLERMONT - NICE : 1-2
À Clermont-Ferrand (stade Gabriel-Montpied), Nice bat Clermont2à1(0-1)
Arbitre : S. Frappart
Buts : Ogier (17) pour Clermont. Gouiri (76, 82) pour Nice.
Avertissements : Abdul Samed (53) à Clermont. Gouiri (32), Rosario (53), Lemina (65), Delort (79) à Nice.
CLERMONT : Djoco - Zedadka, Billong, Ogier (cap), N’Simba - Allevinah (Dossou 88), Abdul Samed (Iglesias 62), Berthomier (Busquets 78), Gastien, Rashani (Tell 62) - Bayo. Entraîneur : Pascal Gastien.
NICE : Benitez (cap) - Lotomba, Todibo, Daniliuc, Bard - Da Cunha (Kluivert 63), Thuram (Schneiderlin 73), Rosario (Lemina 62), Gouiri (Kamara 90+3) - Dolberg (Stengs 73), Delort. Entraîneur: Christophe Galtier.
Comment transformer une fin d’après-midi moribonde en soirée festive en deux coups de cuillère à pot ? Demandez à Gouiri, la mine d’or d’un Gym ballotté et mené 1-0 pendant 75 minutes par de valeureux Clermontois. Brouillon dans le couloir gauche, le meilleur buteur du club a retrouvé toute sa splendeur dans l’axe et le dernier quart d’heure de la partie. Deux coups de pattes géniaux du pied droit, et un petit coup de pouce du malheureux portier adverse au passage, ont porté ses statistiques à huit buts et quatre passes décisives, et le Gym à la deuxième place de Ligue 1 après 14 journées.
Seul Kylian Mbappé (7 buts, 7 assists) et le Paris SaintGermain font mieux, c’est dire combien la performance du plus efficace des attaquants de L1 nés en 2000 ou après (il est impliqué sur 31 buts) est immense. Comme son chefd’oeuvre pour le 2-1.
« Je sens le coup, je suis resté au deuxième poteau sur le corner. Le défenseur monte vite sur moi, il fallait que je
tente quelque chose. Je n’ai pas cherché à comprendre, j’enroule le plat du pied au deuxième poteau et de suite, je la vois bien partir, décrit le héros de la soirée. On peut dire ça, mais il faut rester lucide car on a fait un match très moyen. »
Dolberg, un calvaire sans fin
Et pourtant Christophe Galtier pensait mettre toutes les chances de son côté en alignant son trio Gouiri-Delort-Dolberg d’entrée face à un promu dans le doute qui restait sur une série de trois défaites de rang fatale à son gardien titulaire (Desmas). Mais comme face à Lyon un mois plus tôt, l’association a été un flop avec aucune opportunité réelle de but créée en un peu plus de 70 minutes.
« On a été complètement absent des débats en première période. On n’a rien fait mis à part du pousse-ballon et du jeu positionnel, regrettait l’entraîneur niçois. Il y avait peu de déplacements et de ballons sur nos attaquants. Parce qu’il n’y avait pas beaucoup de mouvements de leur part, et quand il y en avait, le passeur ne les voyait pas. »
Pas grand monde, pour ne pas dire personne, n’a vu Kasper Dolberg hier au stade Gabriel-Montpied. Bousculé dans les duels, maladroit dans les transmissions, le Danois a vécu un calvaire avec en prime la faute qui provoquait l’ouverture du score logique du promu. Delort se démenait dans les déviations mais Gouiri se perdait dans le repli et laissait trop souvent Bard en deux contre un dans son couloir gauche. « C’est le risque quand on joue avec quatre joueurs à vocation offensive. Kasper a manqué de rythme, Lucas (Da Cunha) a subi la pression de l’adversaire. Le repositionnement d’Amine et l’entrée de deux spécialistes du poste sur les ailes ont amené de la percussion et de la qualité technique (Stengs et Kluivert). Comme les deux entrants au milieu (Lemina et Schneiderlin) ont amené plus de densité. »
En échec dans son plan de jeu initial comme à Troyes, Angers ou face à Lyon, Christophe Galtier a cette fois pu compter sur la profondeur de son banc pour renverser une nouvelle fois un match très mal parti.
Et sur le repositionnement d’un duo Gouiri-Delort en pointe. « Cela fait longtemps qu’Amine n’avait pas joué à gauche, même si je pense qu’il peut le faire. Ça pousse bien sûr à la réflexion, c’est mon travail de trouver l’équilibre », concédait un coach qui préférait considérer comme anecdotique la place actuelle de dauphin. «Onsavait qu’on pouvait retrouver cette place en remportant ce match. Mais si on rejoue comme ça, on ne va pas la garder longtemps », tempérait pour sa part Todibo. Ce serait dommage de ne pas corriger le tir dès la réception de Metz à quinze jours d’un déplacement au Parc des Princes qui fait saliver d’avance.
Masters : Zverev détrône Medvedev
Zverev impérial : l’Allemand, N°3 mondial a détrôné de manière implacable le Russe Daniil Medvedev, tenant du titre, 6-4, 6-4, hier en finale du Masters de Turin, remportant son 2e titre dans cette compétition qui rassemble les huit meilleurs joueurs de la saison. Cette victoire conclut une saison particulièrement prolifique pour l’Allemand de 24 ans, qui a remporté six titres cette année, dont celui de champion olympique à Tokyo cet été. Avec 59 victoires à son actif, il est le joueur qui remporté le plus de matches en
2021. En double, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert se sont imposés pour la deuxième fois aux Masters en battant avec autorité en finale le duo américano-britannique Rajeev Ram/Joe Salisbury, vainqueurs du dernier US Open et N°2 mondiaux, 6-4, 7-6 (7/0).
Le CIO a retrouvé Peng Shuai
Le président du CIO Thomas Bach a parlé lors d’une visioconférence de
« trente minutes » hier avec la joueuse de tennis chinoise Peng Shuai. Le Comité olympique a précisé qu’elle « avait expliqué qu’elle était saine et sauve à son domicile à Pékin mais qu’elle aimerait que sa vie privée soit respectée », lors de l’appel, qui réunissait aussi la présidente de la Commission des athlètes Emma Terho, et la Chinoise Li Lingwei, membre du Comité olympique.